Ne bénéficiant pas de carrosserie pour les protéger des chocs ou des intempéries, les motards doivent rouler équipés, été comme hiver. Blouson, dorsale, gants, bottes, et bien sûr, le casque, malheureusement seul équipement obligatoire.
L’article R431-1 du Code de la route dispose que « En circulation, tout conducteur ou passager d’une motocyclette, d’un tricycle à moteur, d’un quadricycle à moteur ou d’un cyclomoteur doit être coiffé d’un casque de type homologué. Ce casque doit être attaché.. »
Le conducteur qui circule sans casque encourt une amende de 135 euros, un retrait de 3 points et l’immobilisation du véhicule. Le passager ne sera quant à lui que redevable de l’amende.
Le casque utilisé doit être homologué. Il ne s’agit pas de rouler avec un vieux casque à pointe allemand dégoté sur une brocante... C’est peut-être très tendance sur une Harley, mais niveau protection en cas de choc, ça laisse sérieusement à désirer !
Deux types d’homologation sont maintenant reconnus en France. La norme française (étiquette NF verte) et la nouvelle réglementation européenne dont la marque d’homologation est composée d’un cercle à l’intérieur duquel se trouve la lettre E, suivie du numéro distinctif du pays qui a accordé l’homologation, et du numéro d’homologation (étiquette blanche).
Attention, si votre casque porte l’étiquette NF rouge ou noire, remplacez-le sans tarder, il est très vieux et, outre qu’il est interdit de vente depuis très longtemps, ses qualités protectrices sont bien moindres que celles des casques vendus aujourd’hui. Ceux portant une étiquette bleue sont interdits à la vente depuis 1986.
Pour recevoir l’homologation, le casque est soumis à diverses épreuves de torture garantissant une bonne absorption des chocs. Une fois ces tests réussis, il devra porter certaines inscriptions : marque du fabricant, taille, et le cas échéant, mention que la protection maxillaire n’offre aucune protection contre les chocs au menton.
Tout casque homologué doit porter une étiquette présentant la marque de l’homologation. Elle doit être nettement lisible et résistante à l’usage.
Le système de rétention du casque fait lui aussi l’objet de tests. Dans tous les cas, il doit prendre appui sur la mâchoire inférieur du motard. La jugulaire doit répondre à un cahier des charges très précis concernant sa taille et ses réglages.
Enfin, le casque doit présenter des éléments retro réfléchissants sur tous ses côtés. Cette disposition du règlement 22/04 laisse toutefois à chaque pays signataire, le choix d’imposer ou non ces éléments rétro réfléchissants. En pratique, seule la France les rend obligatoires, ce qui pose problème à certains fabricants. Pour éviter une main d’œuvre supplémentaire et inutile, ils se contentent de rajouter les autocollants dans le carton du casque, à charge pour le consommateur de les apposer. Il ne faut bien sûr pas négliger de le faire, au risque d’être verbalisé.
Contrairement à l’idée répandue selon laquelle un casque doit être changé tous les 5 ans, il n’existe aucune obligation légale. Reste qu’un casque se dégrade plus ou moins vite suivant le matériau utilisé pour la calotte. De plus, les mousses se tassent et le casque devient trop grand. C’est pourquoi les fabricants s’accordent à dire qu’un casque de plus de 5 ans n’est plus performant