Ce que l’on sait
La politique de l’Union Européenne, de ses membres d’état et de ses membres de l’Association Européenne de Libre-Echange (AELE) est de réduire l’utilisation des énergies fossiles de 60% dans les transports d’ici 2050. Dans le communiqué de 2013 : « Énergie propre pour les Transports : une stratégie européenne alternative », les motocycles sont explicitement mentionnés : « Les deux-roues rechargeables, en utilisant différentes énergies alternatives, pourraient contribuer à atteindre ces objectifs. ». Nous observons aussi une tendance à bannir des villes ou à faire payer les véhicules à moteur à combustion interne. C’est valable tout d’abord pour les moteurs diesel, mais également pour les moteurs essence. Plusieurs pays ont pour projet de n’autoriser que des véhicules à un taux zéro d’émission, qui seront certainement des motocycles. Ils devraient apparaître dans les dix prochaines années.
Les agro-carburants sont l’alternative la plus couramment utilisée. Ils sont mélangés à du pétrole ou du diesel, et, dans des quantités restreintes avec de l’éthanol. Cependant, la résistance croissante fait que cela va changer. Les plus grands espoirs se tournent vers l’électrique, vers les véhicules à batteries rechargeables.
Quelques véhicules électriques rechargeables sont déjà disponibles pour le public, aussi bien des cyclomoteurs à basse puissance que des motocycles puissants. Mais le prix, la gamme limitée, souvent le manque de bornes de recharge et, pour certains conducteurs, le manque d’expérience, retardent une avancée capitale.
L’électrique vs. le moteur à combustion interne
• La FEMA soutient l’introduction de nouveaux types de motocycles, comprenant les électriques et autres véhicules à taux zéro d’émission. Cependant, le motard devra toujours avoir, et garder, la liberté de choisir.
• L’introduction d’autres motocycles à taux zéro d’émission ne doit pas se faire au détriment des motocycles traditionnels. Les propriétaires de motocycles à moteur à combustion interne ne devront pas payer davantage de taxes que les propriétaires de ces nouveaux véhicules.
• L’usage de tous les types de motocycles doit être facilité : les infrastructures comme les stations essences doivent rester disponibles, et les infrastructures telles que les bornes de recharge doivent être développées.
"Cependant, le motard devra toujours avoir, et garder, la liberté de choisir.. "
Zones de recharge
• Les bornes de recharge des motocycles et autres deux-roues électriques nécessitent un réseau électrique dans toute l’Europe qui réponde également à la gamme inférieure des deux-roues à propulsion électrique.
• Les zones de recharge doivent être adaptées pour les motocycles, techniquement aménagées et équipées de câbles de recharge, car les motos n’ont souvent pas d’espace dédié.
• Le paiement aux bornes doit pouvoir se faire avec les cartes de crédit courantes, et non pas avec seulement des cartes spéciales.
• Les points de recharge, incluant ceux combinés à des places de parking, doivent également être pensés pour les deux-roues : de plus petites bornes et places de parking utilisant moins d’espace. Équiper de quatre prises au lieu d’une les bornes de recharge (avec câbles adaptés) sera tout aussi efficace.
Commentaire FFMC
La FFMC ne fait toujours pas l’apologie des moteurs électriques. Et encore moins celle de toutes les conséquences qui pourraient découler de leur arrivée.
Nous observons que si l’électrique s’apparente comme la solution la plus avancée, son développement est lent sans même être garanti ! Rappelons l’article La transition énergétique, c’est de la merde, vive le développement durable qui nous expliquait à travers le compte-rendu des Assises 2019, qu’il semble finalement bien plus pertinent de continuer à faire fonctionner nos véhicules et à les réparer - ils sont alors réellement "durables" - plutôt que de participer à « cette marche forcée vers une motorisation électrique, prétexte à toujours plus de consommation, d’exploitation de ressources finies et d’exclusion sociale ».
Cependant s’il s’avérait que l’électrique soit la solution miracle, nous devons nous intéresser aux changements que cela implique afin de ne pas être pris de court. Il s’agit simplement de s’interroger, d’anticiper un changement possible pour ne pas se retrouver à tenter trop tard de se faire une place quand tout sera réglé.
Se tenir informé n’est pas encourager, soutenir ou défendre, mais bien garder le contrôle.
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