- Photo FEMA
Particulièrement dans les grandes villes, un nombre croissant de personnes se met à utiliser des véhicules électriques légers personnels (VELP) pour se déplacer dans les rues, comme les « e-scooters » ou tous ces petits véhicules comme les Segways, monocyles et skateboards électriques.
La plupart de ces véhicules n’est généralement soumise à aucune forme d’enregistrement, de réglementation de type normes, de formation de conduite ou de permis, ni d’assurance de responsabilité civile. Il n’appartient pas à la FEMA d’établir un ensemble de règles pour ces véhicules, mais nous craignons qu’ils soient classés dans la catégorie des deux-roues à moteur. Cela signifierait que les victimes d’accidents de la route avec ces véhicules pourraient finir dans les statistiques des accidents de moto. Cela pourrait entraîner des règles (de sécurité) plus strictes pour les motocyclistes.
Le fait que de plus en plus de villes prévoient l’interdiction de stationner sur les trottoirs pour les VELP peut aussi signifier des règles strictes de stationnement pour les motocycles. Contrairement à la plupart des systèmes de location de vélos, les trottinettes de location n’ont pas besoin d’être placées dans des stations d’accueil. Généralement, les véhicules sont laissés partout sur les trottoirs par l’utilisateur qui a atteint sa destination.
‘Si les victimes d’accidents en trottinette électrique sont prises en compte dans les statistiques d’accidentalité des motos, de plus strictes règles (de sécurité) pourraient suivre. Valable pour le stationnement, les interdictions pour les trottinettes électriques de stationner sur les trottoirs pourraient engendrer des règles similaires pour les motocycles.’
Un certain nombre d’entreprises ont inondé les villes avec des trottinettes électriques pouvant être louées via une application sur téléphone.
A Paris par exemple, plus de 20 000 de ces deux-roues ont été introduits. D’après un article dans The Guardian : « Les trottinettes endommagées finissent dans certains jardins célèbres de la capitale française ou sont même jetés par-dessus des ponts dans la Seine. Les trottoirs de la ville sont devenus une sorte de champ de bataille entre cyclistes et piétons. La maire de Paris, Anne Hidalgo, explique que les trottinettes électriques sont tombées dans une zone grise légale. Après des plaintes répétées, une vague de blessures et de quasi-accidents, la mairie et la police veulent limiter la vitesse à 20 km/h dans la plupart des zones, et à 8 km/h dans les zones à forte circulation piétonne. Ils souhaitent interdire le stationnement partout sauf dans les endroits désignés. Anne Hidalgo prévoit également de limiter le nombre de trottinettes électriques. Paris impose déjà 135 euros d’amende pour avoir roulé sur le trottoir et 35 euros d’amende pour avoir bloqué le trottoir en stationnement. »
A Copenhague, capitale du Danemark, la police observe un nombre croissant de conducteurs qui utilisent ces trottinettes électriques pour rentrer chez eux après une soirée en ville, lorsqu’ils sont alcoolisés ou sous l’influence de drogues. Ils s’exposent cependant à une amende de 2 000 couronnes (environ 269 euros).
Position de la FEMA
• Les données relatives aux collisions et aux blessures concernant ces véhicules doivent être collectées séparément de celles concernant les motocycles, les cyclomoteurs ou les vélos. Il s’agit d’une préoccupation majeure pour nous, car nous ne voulons pas que les données de collision pour les motocycles soient biaisées par l’inclusion de véhicules à deux ou trois roues qui ne sont pas soumis aux mêmes réglementations.
• Nous proposons de créer une catégorie L0 (L-zéro) distincte pour les VELP afin de les distinguer des vélos, des vélos à assistance électrique, des cyclomoteurs, des motocyclettes et autres véhicules de la catégorie L.
Ci-dessous, la position de la FEMA (document en anglais) incluant celle sur les véhicules électriques légers personnels (VELP)