Ce week-end, les motards manifestaient partout en France contre une politique d’interdiction de circulation en ville, socialement injuste et indifférenciée car ne prenant pas en compte les avantages des deux-roues motorisés dans la lutte contre la pollution. A la marge de la manifestation parisienne, un cycliste a été physiquement agressé par un motard et un scootériste.
Quelles qu’aient été les raisons de cet incident et l’enchaînement des événements, et les responsabilités des uns et des autres, la FFMC condamne cet acte de violences.
Depuis près de 40 ans, la FFMC se bat pour le partage de la route, pour le nécessaire respect entre usagers. Nous sommes tous des citoyens, dans la diversité de notre société, qui devons cohabiter dans la pluralité de nos modes de vies, de nos passions, et de nos opinions.
Pour la plupart d’entre nous, nous sommes alternativement piéton, cycliste, usager de transports en commun, automobiliste voire même motard. Nous savons par ailleurs que, au delà de nos différences, nous partageons nombre de points communs avec les cyclistes, ne serait-ce que dans nos fragilités structurelles communes.
Depuis de trop nombreuses années nous dénonçons ces politiques qui montent les uns contre les autres les différentes catégories de citoyens, ou plus spécifiquement d’usagers de la route. Et depuis de trop nombreuses années nous voyons tous grossir une exaspération et une nervosité, voire la violence sur la route, incompatibles avec le nécessaire partage d’un espace public restreint et avec la vie commune dans notre société.
Il est plus que temps que l’Etat, et les collectivités locales - et tout particulièrement la Maire de Paris - comprennent qu’ils ne doivent plus faire des politiques contre, mais avec leurs administrés, encourager au partage de l’espace urbain pour tous, et contribuer ainsi à réduire une agressivité que nous ressentons tous trop, dans toute la société.