Toute personne conduisant un 2RM (deux-roues motorisé) comprend que notre choix de mobilité a une influence bénéfique sur l’environnement. Tout le monde a également bien conscience de la marge de progression dans ce domaine. C’est pourquoi les deux organisations motocyclistes suédoises SMC et Svemo – cette dernière regroupant les conducteurs de moto et de motoneige – ont rédigé conjointement une étude de durabilité. A ce jour, aucune organisation d’usagers de véhicules motorisés dans le monde n’avait jamais pris une telle initiative. 65.000 copies du rapport ont été adressées, via l’envoi du magazine d’information, à l’ensemble des adhérents de la SMC.
Aucune des missions de la SMC et de la Svemo ne serait possible sans leurs 150.000 adhérents, leurs centaines de moto-clubs partenaires et les milliers de bénévoles qui mettent en œuvre de très nombreuses opérations destinées aux motards : pratique de sports mécaniques, stages de perfectionnement, conseils pour les trajets routiers (au quotidien entre domicile et lieu de travail, pour le moto-tourisme ou dans le cadre de rallyes), relais d’information, contacts avec les pouvoirs publics, rassemblements moto et autres événements. L’étude de durabilité détaille les actions à but non lucratif menées au sein des organisations, les retombées sociales et financières de ces activités ainsi que les efforts des organisations pour minimiser leur impact environnemental.
“Dans tout le pays, les bénévoles de la SMC et de la Svemo consacrent des centaines de milliers d’heures à leurs organisations respectives, ce qui profite énormément à notre société, en particulier sur le plan financier et au niveau sociétal. Nos actions contribuent à des avancées dans les domaines de la sécurité, de la solidarité, de la diversité sociale, de l’égalité, ainsi qu’à un sentiment général de confiance au sein de la société.”, s’accordent à dire Per Westling et Jesper Christensen, les secrétaires généraux de la Svemo et la SMC.
Les règlementations relatives aux émissions polluantes ont été mises en œuvre plus tardivement pour les motocyclettes que pour les automobiles. Depuis 1999, les émissions de monoxyde de carbone et d’hydrocarbures en Suède ont diminué de 94 % et les émissions de d’oxydes d’azote de 50 %. De nos jours, divers modèles de motocyclettes électriques font leur apparition sur le marché, aussi bien pour la compétition que pour la route. En 2018, le gouvernement et le parlement suédois ont adopté plusieurs réglementations novatrices dans le but d’inciter les citoyens à acquérir des 2RM n’utilisant pas un carburant d’origine fossile. L’une de ces initiatives consiste en l’attribution d’une subvention de 1.000 € pour tout achat d’une moto ou cyclomoteur électrique. Une autre décision importante prise par le gouvernement est l’autorisation accordée à tous les usagers de 2RM de rouler dans les zones à circulation restreinte des centres urbains suédois. L’un des effets positifs observés est l’augmentation du nombre de motos électriques neuves relativement au parc de motos, une croissance plus conséquente qu’en ce qui concerne le parc automobile au titre de l’année 2018.
“La Svemo œuvre activement en faveur d’une stratégie environnementale depuis plus de vingt [20] ans, et ce, à grand renfort de mesures concrètes, parmi lesquelles la certification de circuits via un label écologique et l’abaissement du volume sonore des véhicules. Les observateurs extérieurs sont souvent surpris de constater que les motards représentants de la Svemo sont conviés pas les équipes municipales à rouler dans les espaces naturels à proximité des circuits moto. La conséquence positive est que l’épandage de pesticides peut ainsi être interdit sur ces zones libres d’accès. De plus, aucune espèce végétale ne peut devenir prédominante, ce qui signifie donc que les motards font progresser la biodiversité ! A l’heure actuelle, de nombreux projets sont mis en œuvre en Suède, où nos clubs ont reçu des subventions pour la préservation des espaces naturels.”, conclut Per Westling de la Svemo.