A l’initiative de l’antenne départementale de la FFMC des Yvelines, fer de lance de notre action sur ce dossier, nous avons questionné les fondements de cette interdiction. Les résultats mettent en lumière les dysfonctionnements qui surviennent au nom de la sécurité, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat.
Extrait du site www.a86ouest.com :
Q5. Pourquoi l’accès au tunnel Est est-il interdit aux motos ?
"Le concept atypique et innovant du tunnel de l’A86 Ouest a été conçu pour répondre à la demande locale de désengorger les voiries de surface empruntées essentiellement par des véhicules légers. Les spécificités de l’ouvrage ainsi définies (deux niveaux de circulation superposés et un gabarit adapté à cette catégorie de véhicules) ont ainsi été formalisées par la Décision Interministérielle du 14 avril 1995 et le contrat de concession entre Cofiroute et l’Etat, lesquels précisent que le tunnel Est sera réservé exclusivement aux voitures de moins de 2 mètres de hauteur. Ainsi, le tunnel a été depuis l’origine, conçu, développé et optimisé pour les véhicules légers qui constituent un parc homogène et adapté au gabarit du tunnel, dans l’objectif permanent de répondre aux exigences de sécurité de ce type d’ouvrage.
Cofiroute, concessionnaire de l’Etat pour cette opération, réalise et exploitera cet ouvrage conformément à ces prescriptions.. "
Selon l’exploitant du tunnel Cofiroute, l’exclusion des deux-roues motorisés du tunnel Est trouve sa source dans une décision interministérielle datée du 14 avril 1995. Inutile d’y chercher la motivation de cette interdiction, elle est présentée, de manière péremptoire en page 3 "Conditions de l’exploitation de l’ouvrage : la vitesse autorisée en section courante est de 70 km/h.
L’ouvrage sera interdit aux motos, aux transports de matières dangereuses et véhicules fonctionnant au GPL." Or, la demande de création de cette Commission interministérielle remontant au 7 octobre 1991 précise aussi "tunnel réservé aux véhicules légers".
Le tunnel de l’A86 a donc été interdit aux deux-roues motorisés avant même la création de l’entité chargée de définir ses conditions d’exploitation, sans concertation des usagers ni réflexion sur les fondements de droit ! Le souci de la sécurité des usagers dans un ouvrage souterrain atypique, tout à fait compréhensible, a entraîné d’emblée l’édition de règles sans aucun rapport avec le but visé.