Quel rapport entre « Nuit debout » né il y a 100 jours aujourd’hui et « Nuit 2 roues » qui commence ce soir ? A priori aucun… l’un est un mouvement politique de lutte sociale qui proposait de revoir la manière de faire de la politique (par l’AG permanente, le refus des organisations constituées, etc…), l’autre est une manifestation de protestation d’une catégorie d’usagers de véhicules pour protester contre une politique urbaine considérée comme injuste et inadaptée.
Mais en prenant un peu de hauteur, ces deux mouvements ont un point commun : ils sont nés de l’exaspération que nous inspirent des politiciens-technocrates qui imposent au peuple des règlements (et des contraintes) que nous ne leur demandons pas. Ainsi, Hidalgo et son adjoint Najdovski font aux salariés qui doivent aller bosser avec leur véhicule ce que Valls et Gattaz font aux salariés qui veulent défendre leur Code du travail (et non celui de l’Europe du dumping social).
C’est la même violence d’État, le même arbitraire justifié avec les mêmes ressorts, culpabilisant et clivant !
Et à cause de madame Hidalgo qui réglemente l’accès de sa ville en maire Fouettard, le ministre de l’Intérieur se retrouve avec un nouveau point de cristallisation qui va encore mobiliser ses CRS qui n’en finissent plus d’avoir d’autres chats à fouetter.
Voilà comment avec ces « zones à circulation restreinte », des politiciens et des technocrates fabriquent des illégaux avec des gens qui étaient en règle jusqu’à maintenant !
Absurde !
De Nuit debout à Nuit 2 roues, la constante, c’est que malgré « l’état d’urgence », malgré le flicage des manifestations, la seule chose que ce gouvernement qui s’enfonce dans la crise politique soit en mesure de produire, ce sont des mouvements citoyens de gens exaspérés par ces politiciens qui ne représentent plus qu’eux-mêmes.
« Nuits debout » s’éteint, « Nuit 2-roues » s’allume… la lutte continue !