Et alors, quel rapport entre Hulot, l’écologie et nous, défenseurs de la moto à la FFMC ?
D’abord, dès qu’il a été nommé ministre, la FFMC a écrit à Nicolas Hulot pour solliciter une rencontre afin de parler ensemble de moto et de l’alternative que notre mode de déplacement favori représente comme solution intéressante dans la question des mobilités urbaines au nom de laquelle le gouvernement nous relègue au même niveau que l’automobile. Un peu naïvement sans doute, nous nous étions dit qu’en tant qu’ancien motard passionné et toujours usager de deux-roues motorisé, Nicolas serait peut-être plus à l’écoute et sûrement moins dogmatique que les politiciens habituels auxquels la FFMC se frotte depuis près de quatre décennies. Hélas, le ministre Hulot n’a jamais répondu à nos demandes… mais peut-être que ses porte-serviette de cabinet ne lui ont jamais transmis non plus, va savoir…
Bref, il est parti et il a bien fait, la mascarade est terminée en ce qui le concerne, bonne route Nicolas !
Ensuite, reste la question de savoir qui va le remplacer et à quelle sauce on continuera d’être mangés ? Qui va devenir ministre des interdictions de circulation et de la chasse aux pauvres condamnés à la relégation véhiculaire dans les banlieues des grandes villes ? Un cadre de Monsanto, un ex-patron de l’industrie automobile diéselisée, un bétonneur ayant fait fortune dans les parkings de supermarché ? On ne sait pas encore…
Si seulement la sortie d’Hulot qui n’en pouvait plus de fermer sa g… (pour paraphraser le Père Chevènement qui avait là fait preuve de panache) pouvait servir d’exemple aux inusables occupants des actuels ministères de l’Intérieur (et donc de la sécurité rentière) ou des Transports… Ne rêvons pas trop : ces marchands de langue de bois ne donnent aucun signe tangible de remise en question, malgré des mesures de sécurité routière ou de considération du réseau routier et de ses usagers qui en disent long sur l’état pitoyable de la pensée de nos « dirigeants ». Ceux-là, le seul panache qui les distingue, c’est celui avec lequel ils nous enfument et même Hulot n’a pas pu le dissiper. Espérons qu’en claquant la porte, ça fasse au moins un bon courant d’air !
Tiens, c’est ça qu’il nous faudrait : un ministre des courants d’air. En attendant, rien de tel qu’une bonne balade à moto histoire de respirer l’air de la Liberté, tant que c’est encore possible.
Hulot : porte claquée et courants d’air.
Et paf le ministre ! Voilà, comme ça, d’un coup, Nicolas Hulot tombe sa veste de ministre de l’écologie de façade et du mirage de la croissance verte… il était temps ! Il était temps que ce défenseur de la nature convaincu (à défaut d’être convaincant) réalise que la défense de l’environnement n’est absolument pas compatible avec le libéralisme économique effréné du président Macron qui mériterait le surnom de « Robin déboise » tant il ratiboise tout ce qui ne lui paraît pas immédiatement rentable.
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