L’important essor qu’a connu ces dernières années la pratique des deux-roues motorisés (2RM) ne laisse pas la FFMC indifférente car elle s’est toujours battue pour que ce mode de transport trouve pleinement sa place sur nos routes et dans nos villes. Nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à l’adopter pour répondre à l’épineux problème de la circulation, notamment urbaine, comme alternative à la carence ou l’inadaptation des transports en commun et, surtout, à la voiture.
Economiques, agiles, pratiques et sûrs, les motos et scooteurs de nouvelle génération séduisent. La raison se substituerait à la passion et se traduirait par une approche consumériste. Certains le regrettent.
Pourtant, ces nouveaux adeptes sont aussi de plus en plus nombreux à y trouver du plaisir et à se lancer sur les routes dominicales pour se balader, recommençant ainsi la vieille et longue histoire de la moto et des véhicules à deux roues avec un moteur.
Quelles que soient leurs raisons et quel que soit leur usage, ces convertis sont confrontés aux mêmes vicissitudes que nous. Après tout, la pluie tombe pareillement sur tout le monde, le froid engourdit tous les membres sans distinction, les nids de poule et les bandes blanches font serrer toutes les fesses, tannées ou tendres, etc. Jusqu’aux forces de l’ordre qui n’ont guère à se plaindre de l’accroissement du gibier pour remplir leurs quotas.
Ceci n’est pas sans poser également le problème de la cohabitation avec les autres usagers de la route.
Pourtant, des progrès notables sont enregistrés, certainement liés à la métamorphose de nombreux automobilistes en "motomobilistes". Mais si, en valeur relative (comparée à l’accroissement du parc) et même absolue, la mortalité des 2RM est en chute sensible, les séquelles d’un accident sont tout aussi préoccupantes.
Il n’est donc pas question de saucissonner les pratiquants pour rechercher les plus méritants mais, au contraire, il faut que les propositions que la FFMC a élaborées soient entendues par tous, même si les mentalités ne sont, à priori, pas les mêmes.
Faire évoluer les comportements ne se limite pas à une seule population, nous, eux, mais naturellement à l’ensemble. Alors, quelle FFMC ? Pour qui ? Avec qui ?
C’est ici, sur notre volonté de trouver de réels moyens de sensibiliser les nouveaux adeptes aux combats traditionnels de la moto, dans la forme et dans les actes, que nous déterminerons l’avenir de notre Mouvement. Et c’est cette réflexion que les Assises FFMC 2007 (Assmeblée générale annuelle de la FFMC) devront préparer pour établir le projet novateur et ambitieux qu’entérineront les Assises 2008.
Une fois encore, les “ Motards en Colère ” feront la preuve de leur originalité et de leur esprit de solidarité en donnant tout son sens au mot "partage".