Voies réservées sur le périphérique : quelle place pour le deux-roues motorisé ?

La Mairie de Paris a lancé jusqu’au 28 mai 2023 une consultation sur les modalités de pérennisation des voies réservées aux jeux olympiques et paralympiques sur le périphérique parisien, sous la forme de voies dédiées au covoiturage et aux transports collectifs. La FFMC donne son avis.

La Mairie de Paris a lancé jusqu’au 28 mai 2023 une consultation sur les modalités de pérennisation des voies réservées aux jeux olympiques et paralympiques sur le périphérique parisien, sous la forme de voies dédiées au covoiturage et aux transports collectifs.

A la FFMC , nous pensons qu’avec sa faible occupation de la chaussée, son moindre poids et consommation d’essence, le deux-roues motorisé (2RM) permet d’optimiser la mobilité urbaine : 10 % de 2RM en plus, c’est 40 % d’embouteillages en moins (source)

Encourageons les modes de déplacement efficients !

Si une voiture de 5 places est considérée en covoiturage à partir de 2 ou 3 personnes (donc un taux d’occupation de 40 à 60 %), alors un 2RM de deux places, forcément au dessus de 50%, devrait pouvoir y accéder également.
Ainsi, aux Etats-Unis, où les voies de covoiturage sont légion, les 2RM sont autorisées par une loi fédérale dans ces voies, principalement au motif de la sécurité, mais aussi du fait de leur faible encombrement de la chaussée. (source)

Et l’inter-file ?

En France, en cas d’embouteillages, les 2RM sont autorisés à circuler entre les files. Cela fait l’objet d’une expérimentation de 3 ans dans 21 départements, dont l’Ile de France. L’inter-file ne raccourcit pas les distances, mais cela divise par deux les temps de parcours. Une moto ou un scooter mettra donc beaucoup moins longtemps qu’une voiture, ce qui le rend écologiquement plus efficient.

Dans le contexte de cette voie réservée covoiturage, circuler entre deux files, dont l’une est fluide (celle de covoiturage), et l’autre embouteillée, est problématique (puisque la voie de covoiturage est généralement celle la plus à gauche. Nous risquons d’être mis en danger lorsque la file de droite roulera au pas et que la file de gauche dédiée, sera plus fluide. Les voitures de gauche nous frôleront et nous ne serons pas à l’abri d’un automobiliste excédé qui sortirai subitement de la file congestionnée pour rejoindre même illégalement la file plus roulante.

Enfin, la voie dédiée du périph’, sera équipée de caméras pour la vidéo verbalisation. Un 2RM en inter-files mordra donc sur la dite voie et risquera donc la verbalisation.

Pour toutes ces raisons, si cette voie de covoiturage devait être mise en place, nous pensons que les deux roues motorisé devraient y être autorisés puisqu’ils participent à la fluidification du trafic et à une mobilité efficace.

On notera également que la circulation inter-file n’est autorisée que sur les routes à plusieurs voies séparées par un terre-plein central où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 70 km. Limiter à 50km/h le périphérique implique de facto que l’inter-files, pratiquée par tous les usagers de 2RM, n’est plus possible.

Pour plus de détails et participer à la consultation lancée par la mairie de Paris voir le dossier réalisé par la FFMC PPC sur le sujet : https://ffmc75.fr/consultation-sur-les-voies-dediees-du-peripherique-donnez-vos-arguments/

Voir en ligne : Article de la FFMC PPC sur la consultation