Petit à petit, les ZFE font leur nid Radars ZFE : la pédagogie au service des interdictions ?

La FFMC exprime ses préoccupations concernant l’instauration des Zones à Faibles Emissions (ZFE) en France, soulignant que leur mise en place est discriminatoire plutôt qu’une incitation à réduire l’empreinte carbone. Bien que 42 grandes villes étaient censées instaurer des ZFE d’ici 2025, seules Paris et Lyon prévoient de renforcer les restrictions prochainement. De nouveaux radars pédagogiques ZFE, visant à sensibiliser les conducteurs avant l’arrivée de sanctions, seront déployés. En 2027, des radars répressifs seraient mis en place, juste après l’élection présidentielle et avant que l’UE ne réduise les seuils de pollution en 2030.

À l’annonce de la mise en place des Zones à Faibles Emissions (ZFE) en France, la FFMC avait dénoncé la discrimination qu’elles constitueront vis à vis de celles et ceux qui n’ont pas les moyens de changer de véhicule. Les ZFE interdisent en effet progressivement la circulation des véhicules anciens dans les grandes agglomérations. La FFMC ne s’est pas privée de prévenir les collectivités locales sur la complexité pour les conducteurs d’appliquer et de s’adapter à ces nouvelles normes.

Depuis deux ans, la FFMC a participé aux différentes consultations sur les ZFE qui se sont succédées : auditions à l’Assemblée Nationale en septembre 2022, puis devant le Sénat en mai 2023 en terminant par une série d’ateliers dans le cadre de la concertation nationale à l’initiative du ministère de l’environnement.

Nous pouvons nous féliciter d’avoir participé à la prise de conscience des municipalités, car « en France, 42 grandes villes étaient censées mettre en place des ZFE d’ici 2025. Mais aujourd’hui, seules le Grand Paris et Lyon prévoient de renforcer leurs restrictions l’an prochain. Les autres communes ont [...] imposé des règles minimales, comme [par exemple] l’interdiction des vieux diesels ».

Les zones à faibles émissions (ZFE) s’apprêtent pourtant à franchir une nouvelle étape avec le déploiement prochain de nouveaux radars pédagogiques de ZFE :
« Les "radars pédagogiques de ZFE", inspirés de ceux utilisés pour la vitesse depuis 2011, visent à sensibiliser les conducteurs avant l’instauration de sanctions automatisées. » Leur fonctionnement repose sur un scanner qui lit les plaques d’immatriculation, croise les données avec le fichier des cartes grises et des vignettes Crit’Air, puis informe les conducteurs via un panneau à message variable s’ils ne sont pas autorisés à circuler dans la zone. »


Une approche plus pédagogique que la FFMC ne peut qu’encourager. Néanmoins, l’instauration de ZFE reste une mesure instaurée sous pression d’amende. En l’occurrence, 2027 devrait être l’année de la mise en place de radars répressifs, soit après l’élection présidentielle et un an avant que l’Union européenne ne diminue de moitié les seuils de pollution autorisés en ville à partir de 2030.

Le déploiement initial de radars pédagogiques reflète une intention de préparer progressivement les usagers aux futures restrictions, tout en accordant un temps supplémentaire pour adapter les infrastructures et les comportements.

Encore récemment, la FFMC rendait compte des différentes consultations auxquelles elle a pu participer. Elle y a rappelé les avantages du 2RM en terme de mobilité, de consommation de carburant, et d’optimisation de l’espace urbain (stationnement) et rappelé qu’il n’y a pas de moto diesel. Pour ces raisons, et eu égard aux progrès réalisés par les deux roues motorisés en matière de pollution, la FFMC estime que ceux-ci ne devraient pas être concernés par les restrictions de circulation induites par les ZFE.

Voir en ligne : Radars ZFE : les premières amendes vont tomber, préparez-vous

P.-S.

Exemple de contribution de la FFMC
Exemple de contribution de la FFMC à l’atelier N°7

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