La FFMC ne peut que déplorer les conséquences de ce qu’il faut bien nommer bêtise administrativo-administrative ! La réforme du permis moto imposait, depuis le 1er mars 2020, pour les nouveaux élèves qui n’étaient pas en train de passer leur permis, de passer une nouvelle et spécifique épreuve de code : l’épreuve théorique moto (ETM), qui a remplacé l’épreuve théorique générale ETG). Pour celles et ceux qui étaient déjà en train de passer leur permis, une prolongation de validité de leur ETG avait été prévue jusqu’à la fin de l’été. Le Covid est passé par là, et la vélidité de l’ETG a été prolongée plusieurs fois, dont l’avant-dernière la rendait valable pour tous les permis jusqu’au 31 décembre 2020.
C’est à la suite du deuxième confinement que le problème s’est fait jour. En effet, si la validité de l’ETG a été de nouveau prolongée jusqu’au 31 janvier 2021 pour (presque) tous les permis, les textes spécifiques du permis moto et de ce "code" ont fait que les permis moto, eux, n’étaient pas concernés par cette dernière prolongation ! Voyant ça, le CNPA ESR (Conseil national des professions de l’automobile, branche Education et sécurité routière) a fort logiquement demandé un report de validité de l’ETG au 31 mars 2021 pour les épreuves du permis moto. Un report de plus grande durée motivé par des difficultés supplémentaires, à la fois du côté des moto-écoles qui viennent de modifier tous leurs programmes suite à la réforme, et de la difficulté pour les élèves d’obtenir des dates d’examen. En effet, il faut deux dates pour un permis moto (plateau + circulation) quand il n’en faut qu’une par exemple pour un permis voiture...
Cette demande de report était bien évidemment soutenue par la FFMC, toujours très investie dans la formation et l’éducation. Le plus dérangeant est que ladite demande avait le soutien de la direction de la sécurité routière (DSR), qui en a tout de suite compris et approuvé le bien-fondé. Malgré cela, et de façon incompréhensible, l’administration n’a pas publié de décret spécifique de prolongation de validité de l’ETG pour les permis moto, créant par là une discrimination entre les candidats au permis moto et aux autres permis
Bien entendu, pendant ce temps, les moto-écoles prennent de plein fouet les conséquences de cette bévue, car bien des élèves ne comprennent pas qu’on leur impose de passer le nouveau code alors même que leur ETG était tout à fait valable au moment de leur inscription. Pire, un élève qui a obtenu son plateau (épreuve hors circulation), mais pas son épreuve en circulation avant fin 2020 doit passer l’ETM pour avoir le droit de passer la circulation... Vous avez dit aberrant ?