Nous partageons bien plus que la route Après le drame du 15 octobre, la FFMC appelle au respect mutuel entre tous les usagers de la route

La Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) est profondément attristée par le décès de Paul Varry, cycliste tué par un automobiliste le 15 octobre. Elle s’alarme de l’hystérisation des rapports entre certains usagers de la route et rappelle la nécessité absolue de faire preuve de respect et de courtoisie sur les routes, en particulier vis à vis des plus vulnérables.

Le partage de la route n’est pas une guerre

Le “ partage de la route ” est un credo de la FFMC depuis sa création. Elle condamne fermement tout acte de violence routière, quelle qu’en soit l’auteur ou la victime. Nous sommes tous des usagers de la route, et notre sécurité dépend de la responsabilité de chacun. Les comportements dangereux, tels que les câbles tendus en travers des chemins dont sont parfois victimes les deux roues (motorisés ou non) ou les altercations pour une place de stationnement n’ont pas leur place dans une société dite civilisée.

Nous partageons bien plus que la route

Face à cette recrudescence de tensions, et afin que le “ partage de la route ” ne se résume pas à une ségrégation des modes de transport, la FFMC rappelle que nous partageons bien plus que la route. Promouvoir un partage apaisé de l’espace public entre tous ses utilisateurs est un enjeu majeur, qu’ils soient automobilistes, cyclistes, motards, piétons, utilisateurs de 2RM [1], de TEC [2], ou d’EDPM [3], et ce malgré la complexité de l’enjeu.

Solidarité et respect

La FFMC exprime sa solidarité envers la famille et les proches de la victime. Nous appelons tous les usagers à faire preuve de vigilance et de respect mutuel, et en cas de conflit à savoir faire preuve de désescalade. Nous sommes tous concernés par la sécurité routière, chacun a un rôle à jouer pour améliorer la cohabitation sur les routes.

L’enfer, c’est les autres ?

La FFMC ne souhaite pas stigmatiser une catégorie d’usagers. Les automobilistes, tout comme les cyclistes, les piétons et les motards, sont des victimes potentielles de la violence routière. Il est important de ne pas tomber dans le piège d’un clivage stérile entre modes de déplacement. La FFMC privilégie le dialogue et la compréhension mutuelle.

Editorial de la brochure "Rouler n'est pas jouer" publié par les Editions de la FFMC

Une communauté soudée

Les motards, en tant qu’usagers vulnérables, sont particulièrement sensibles à la sécurité routière. Nous partageons avec les cyclistes de nombreux points communs, et nous sommes unis par le désir de circuler sereinement.

La FFMC va proposer son expertise à la mission contre la violence sur les routes qui sera prochainement mise en place par le ministère des transports. Cette mission aura notamment pour but de "mettre en évidence le sentiment d’insécurité des cyclistes et des autres usagers de la route" et "caractériser les comportements violents sur la route". Elle devra notamment "formuler des propositions au sujet de l’éducation routière, de l’amélioration des aménagements, et de la détection, la constatation et la réponse judiciaire aux comportements violents sur la route".

La FFMC invite l’ensemble des acteurs de la société à s’engager en faveur d’une prévention des risques routiers basée sur le respect, la tolérance et la solidarité, le respect des différences et la collaboration plutôt que la confrontation. Ensemble, nous pouvons faire de nos routes des espaces de vie plus sûrs et plus agréables.

P.-S.

Le partage de la route et le respect des autres usagers, ça ne date pas d’hier à la FFMC. On le voit avec ce visuel d’époque, du début des années 80.

Pour être respectés, Respectons les autres
Campagne ’historique’ de la FFMC dans les années 80.

Notes

[1deux-roues motorisé

[2Transports en Commun

[3Engin de Déplacement Personnel Motorisé