Samedi 22 septembre, partout en France et en Europe, des milliers d’usagers européens de deux-roues motorisés (2RM) se sont mobilisés contre le dernier projet de réglementation des contrôles techniques périodiques des véhicules imaginé par la Commission Européenne, elle même inspirée par le lobby des contrôleurs techniques.
Ce futur CT européen consiste à augmenter la fréquence des visites techniques obligatoires des véhicules, à renforcer la sévérité des contrôles et à y soumettre les 2RM dans les 11 pays de l’Union où il n’y a pas de CT pour les motos. Ce projet est inspiré par Dekra, grosse enseigne de contrôle technique en Europe, appâtée par un marché estimé à 1,5 milliard d’Euros rien qu’avec les 2RM.
En France, une dizaine d’eurodéputés ont rencontré des délégations des antennes départementales de la FFMC venus les alerter sur cette nouvelle contrainte que rien ne justifie (moins de 1% des accidents de 2RM sont directement liés à l’état du véhicule selon le rapport MAIDS ).
Dans les grandes villes (et notamment à Paris aux portes du boulevard périphérique), les motards ont informé les automobilistes de cette surenchère réglementaire en leur distribuant des tracts. Des cortèges rassemblant les motards des départements de la petite couronne sont partis de l’esplanade du Château de Vincennes (75), de Porte d’Italie (91), Porte Maillot (78), … pour se rejoindre vers 17h place de l’Opéra. Des rassemblements de protestations se sont formés également devant des centres de contrôle technique exploités par Dekra.
A Bruxelles, des cortèges de motards en provenance de Belgique, des Pays-Bas et de France ont fait jonction devant l’Atomium où plusieurs députés européens sont venus les rencontrer. Idem à Strasbourg où ont convergé des motards de tout l’Est de la France.
Simultanément, en Finlande, en Irlande et dans d’autres pays d’Europe se sont déroulées d’autres actions et manifestations de motards contre la « sécurité rentière ».