Elle avait dénoncé les mensonges de Sarkozy dans un communiqué de son « comité de défense droit et libertés » publié le 19 janvier. Le 23 janvier, le ministre de l’Intérieur s’est senti obligé de répondre dans une lettre publique de deux pages !
Deux pages défensives, où M. Sarkozy tente vainement de justifier sa politique et termine en osant pointer du doigt « la mortalité des conducteurs de cyclomoteurs ».
Les jeunes sont nombreux à se tuer et à se blesser gravement en cyclo. Ce sont des drames humains considérables.
C’est bien là la faille de la politique de sécurité routière de M. Sarkozy : les radars automatiques, la répression généralisée ne remplacent pas la formation !
La cause des accidents de jeunes est justement cette absence d’éducation à la sécurité routière que la FFMC réclame depuis 20 ans !
Quand un gouvernement aura-t-il le courage de dégager les moyens budgétaires nécessaires à l’instauration d’une heure de sécurité routière, par semaine, tout au long de la scolarité obligatoire ?
Quand un gouvernement aura-t-il le courage de décider la mise en place d’un brevet de sécurité routière (BSR) de 12 heures, accessibles à tous, au lieu des 3 heures de prise en mains qui existent actuellement ?
Le mouvement FFMC ne se contente pas de phrases. Il a un comportement responsable et constructif.
La FFMC a multiplié les rencontres avec tous les décideurs pour réclamer ces mesures de formation.
La FFMC Loisirs et l’Association de Formation des Motards mettent en place des BSR de 12 heures.
Les Editions de la FFMC ont publié et diffusé une bande dessinée à l’attention des collégiens « Roulez n’est pas jouer »
La Mutuelle des Motards s’est engagée à promouvoir la formation de ses jeunes sociétaires.
Les pouvoirs publics, eux, ne font rien.
La FFMC avait demandé à rencontrer M. Sarkozy. Celui-ci ne l’a pas reçue.
Aujourd’hui, pour se défendre, il propose un rendez-vous.
La FFMC s’y rendra et fera des propositions pour une politique de sécurité routière axée sur la prévention et la formation. Elle exprimera sa condamnation de la répression excessive et notamment de l’automaticité des sanctions.