La campagne électorale s’accélère et les candidats sont en sur -régime, à la limite des dérapages… à ras des pâquerettes, ils opposent le bilan du président sortant à leurs propositions, ils se battent à coup de biftecks halal, mais dans le domaine de la sécurité routière, y’a plus personne.
Les pouvoirs publics s’étant évertués à coller les « mauvais chiffres » de la sécurité routière sur le dos des motards, nous profitons du contexte électoral pour leur rappeler qu’une autre politique de sécurité routière est possible et que celle mise en œuvre actuellement ne nous convient pas.
Alors que plus de la moitié des accidents dont nous sommes victimes est causée par des automobilistes insuffisamment sensibilisés à la coexistence avec des 2RM (dont le nombre a augmenté 60% ces dix dernières années), alors que nous demandons toujours des infrastructures moins dangereuses et une meilleure formation de l’ensemble des conducteurs, le gouvernement n’a rien trouvé mieux que d’imposer l’éthylotest « préventif » et de nous obliger à porter un « bidule » réfléchissant…
Stupides et à nouveau bricolées dans la précipitation, ces mesurettes qui nous coûteront encore des points de permis dès l’année prochaine sont une nouvelle démonstration des effets d’annonces des politiciens. De même que l’annonce en fanfare du passage sous la barre des 4000 tués n’a été possible qu’en sortant du bilan le chiffre des tués dans les départements d’outre-mer.
La FFMC en prend acte. Elle appelle ceux que cette politique de pénalisation perpétuelle des usagers exaspère, à se manifester les 24 et 25 mars prochains.