En terme d’accidentologie, le bridage à 100 chevaux ne résout rien. Il n’a d’ailleurs plus de raison d’exister depuis la mise en place du permis progressif. En effet, les motards de moins de 21 ans sont déjà soumis au bridage à 34 chevaux pendant une période de deux ans. Les autres ne trouveront de toute façon aucun assureur s’ils sont inexpérimentés.
La sécurité routière nécessite la responsabilisation de chacun. Si on veut faire en sorte que l’accidentologie des deux roues baisse, il faut en identifier les causes réelles et sérieuses.
Or, il devient de plus en plus flagrant que la puissance n’est pas à l’origine de tous les maux des motards et ces derniers ne sont pas les délinquants que l’on imagine. Au contraire, en 2006, le nombre de motards tués n’a jamais été aussi bas.
Il est d’ailleurs révélateur qu’aucun autre pays européen n’ait suivi la France dans cette approche.