Alors que le nouveau ministre des transports annonce que " l’allumage des feux de jour ne deviendrait pas obligatoire ", la FFMC se félicite de ces déclarations encourageantes. Pour le ministre des transports, force est de constater que la mesure n’est pas suivie, n’a pas recueilli le soutien des usagers de la route, et a déclenché l’hostilité ouverte des plus vulnérables d’entre eux.
Egalement remontés contre cette expérimentation hasardeuse, les défenseurs de l’environnement, comme l’association Robin des Bois, dénoncent la surconsommation de plusieurs centaines de millions de litres d’essence et la sur-pollution de plus d’un million de tonnes de CO2., induites par cette mesure ’phare’ du précédent ministre des transports en manque d’imagination.
Pour la FFMC, le gouvernement comprend enfin, après quelques vestes électorales magistrales, qu’on ne peut pas gouverner contre les citoyens, ni faire de la sécurité routière contre les usagers de la route. Les déclarations du ministre qui souhaite renouer le dialogue avec les associations de motards sont également bien accueillies par la FFMC qui désire vivement lui présenter, comme elle l’a toujours fait avec les Ministres précédents, ses propositions basées sur un travail de plus de 25 ans, pour une meilleure sécurité routière.
Pour autant la FFMC reste vigilante. Si les feux de jour ne deviennent pas obligatoires, l’expérimentation reste pour le moment en vigueur, et soumise aux résultats d’un rapport d’analyse. La fédération participe au travail autour de cette évaluation, au sein du CNSR, et à émis des réserves quant à la méthode qui va être employée pour analyser les ’feux de jour’. Elle souhaite qu’on clarifie rapidement la situation face à la circulation mixte de véhicules, éclairés ou non, qui introduit une certaine confusion sur les routes et notamment la perception des distances. Elle est, quoiqu’il en soit, fière d’avoir pu montrer que face à tous ceux qui baissaient les bras en se résignant à une soit-disant inéluctabilité des feux de jour, la mobilisation a payé !
Concernant les radars automatiques, si l’on peut pointer que l’arrêt de leur déploiement démontre les limites d’une sécurité routière uniquement basée sur la répression, la présence d’un millier d’entre eux sur la route révèle néanmoins une inquiétante mise en liberté surveillée de la société. La FFMC se félicite néanmoins que le ministre des transports reconnaisse publiquement que ‘la lutte contre la vitesse n’est pas à elle seule suffisante pour sauver des vies", et qu’enfin une attention soit portée à d’autres domaines, comme les trajets domicile-travail qui représentent une part importante des accidents de la route.