La FFMC ne veut pas servir de caution à la politique du bâton. Nous constatons sur le terrain que les forces de l’ordre se livrent à une chasse aux conducteurs casqués, sans lien avec les véritables enjeux de sécurité routière.
Ce n’est pas la bonne réponse au dialogue et au travail partenarial dans lequel les Motards en Colère s’investissent depuis deux ans.
Lancée en juin 2009 sous l’égide de Michèle Merli, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, une Concertation nationale sur la sécurité des deux-roues motorisés réunit chercheurs, fonctionnaires de l’aménagement, assureurs et représentants des associations d’usagers. La FFMC y a fait valoir ses trente années d’actions en faveur de la formation des conducteurs, de la prévention des risques, et en attirant l’attention des pouvoirs publics vers une meilleure prise en compte des spécificité de circulation des deux-roues motorisés.
(http://blogs.motomag.com/concertation2RM/index.php?category/Compte-rendus)
Malgré cela, lors de la conférence de presse sur la sécurité routière du 21 mars dernier, le nouveau ministre de l’Intérieur a déclaré qu’il allait encore intensifier la politique répressive tous azimuts, proposant notamment d’agrandir les plaques d’immatriculation des motos. Quelle avancée, en effet !
Pour Claude Guéant campé sur ses préjugés éculés, moto = vitesse = radar. Point final.
On se croirait revenu AVANT la concertation. Sans tenir compte des analyses des chercheurs, ni des connaissances accumulées par l’Observatoire de la Sécurité Routière, le ministre de l’Intérieur se moque de nos travaux et de nos échanges pour ne parler que de nouveaux radars.
Nous avons le sentiment de ne pas avoir été, sinon écoutés, du moins compris. A quoi bon démontrer, proposer, construire, si c’est pour être systématiquement dénigrés et ignorés au plus haut niveau de l’État ?
Nous restons attachés à la Concertation, mais seulement si un retour à un dialogue sincère et loyal est à nouveau envisagé par le gouvernement.