« Dehors les pauvres ! » Tel est le message que Madame Hidalgo, maire de Paris et son adjoint aux transports, monsieur Najdovski, adressent à la nation, deux semaines avant la célébration de l’anniversaire de la Révolution française. Les banlieusards qui n’ont pas d’autre choix que de se rendre à Paris avec leurs vieux véhicules qu’ils ont l’outrecuidance de faire durer plutôt que de s’en acheter un neuf sont priés de s’arrêter aux limites du boulevard périphérique… car dans Paris, du lundi au vendredi, de 8 h à 20 h, c’est terminé ! Au prétexte de purifier l’atmosphère, M. Najdovski passe à la hache des milliers de véhicules à essence en parfait état de marche et guère plus polluants que le S.U.V dernier cri dont le moteur à mazout a réussi à passer les tests anti-pollution.
Un report vers les transports en commun non évalué et des temps de trajets augmentés
Les usagers résidant dans les banlieues contraints de renoncer à leur véhicule sans possibilité de le remplacer vont grossir les rangs des voyageurs des lignes de métro et de RER déjà surchargées, ce qui va en plus augmenter des temps de trajets travail/domicile. Ce report ne semble avoir fait l’objet d’aucune étude et pourtant, la mobilité en zones urbaine est un enjeu social de 1er plan (http://www.ffmc.asso.fr/spip.php?article6136).
Mise au ban des plus faibles
Seront impactés par ces interdictions les personnes les plus modestes résidant loin des accès aux transports en commun, les étudiants, les stagiaires, les demandeurs d’emploi, les salariés contraints à des horaires jour/nuit (après l’arrêt des transports en commun)… les seuls bénéficiaires de ces mesures qui relèvent d’une prophylaxie sociale imposée seront les constructeurs automobiles, lesquels produisent de moins en moins sur notre territoire !
Contre cette violence institutionnelle qui nous est faite, la FFMC appelle à ne pas se soumettre, à ne pas acheter la vignette Crit’Air (http://www.ffmc.asso.fr/spip.php?article6191), à défendre nos droits fondamentaux à circuler librement, à continuer à utiliser des véhicules qui étaient parfaitement légaux jusqu’à présent et à se préparer à contester par tous les moyens possibles ce retour à une forme d’octroi, d’arbitraire et d’absolutisme censés avoir été abolis à la Révolution française.