En tête des motifs de rejet, les restrictions de circulation qui se développent autour des projets d’amélioration de la qualité de l’air par le biais des « Zones à faible émission » (ZFE). En effet les 2RM améliorent la fluidification de la circulation en agglomération donc favorisent une moindre pollution par une diminution des bouchons, et ne sont que très faiblement contributif de la pollution de l’air. Les motards pointent également les critères discriminant les véhicules en fonction de leur date de mise en circulation alors que leur durabilité n’est pas compromise. Enfin les conséquences sociales sur les populations les plus fragiles utilisant ces 2RM sont catastrophiques.
En parallèle certaines municipalités se prennent à rendre payant le stationnement des 2RM alors que les gabarits et masses de ces véhicules ne nécessitent aucun aménagement et n’entraînent pas de dégradation des infrastructures.
Autre sujet mobilisant les critiques, la perspective de retour du contrôle technique des 2RM au prétexte que cela profiterait à la sécurité routière. Pourtant les rapports disponibles sur les accidents de motos montrent l’inverse : seuls 0.3% des accidents peuvent être liés à l’état du véhicule. De plus, l’accidentalité moto est en baisse alors que le parc est en augmentation !
Enfin, la refonte des taxes à immatriculation des véhicules, entrée en vigueur en 2021 à l’initiative du ministère des finances (article 69 de la loi n°2019-1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020), provoque une augmentation du coût de la carte grise pour les véhicules de plus de 10 ans que les contribuables découvrent avec colère.
Les motards et leurs responsables sont en colère ! Ils sont des citoyens au moins aussi soucieux des enjeux environnementaux et de sécurité routière que les autres. Cependant ils constatent que leurs propositions, constructives, en matière d’aménagement des infrastructures ou de formation par exemple, ne sont pas prises en compte alors que se mettent en place des politiques antisociales de répression, de sanction et de régression des libertés. Ils ne laisseront pas perdurer ces agissements.