Une expérimentation déjà testée en 2009
Testée en 2009 pour les taxis et les bus, cette fausse bonne idée répondait plus à un besoin de calmer une grogne des taxis qui réclamaient de regagner plus rapidement la capitale.
La version 2015 s’inspire en grande partie de cette expérimentation, exclusion faite de l’utilisation du boulevard périphérique parisien. Mais elle rentre surtout en conflit avec une autre expérimentation, décidée au sein du Conseil national de sécurité routière, sur la circulation inter-files des deux-roues motorisés dans les embouteillages, dont la mise en œuvre a été annoncée par une circulaire du 22 décembre 2014.
Une cohabitation dangereuse avec les deux-roues motorisés (2RM)
Concrètement, ces deux mesures conjuguées amèneront les motos à se faire doubler par des taxis et des bus sur des différentiels de vitesses importants. Et aucune marge de manœuvre ne sera tolérée, car en cas de problème, le véhicule non autorisé sur la voie réservée sera immédiatement flashé, même dans le cas d’un évitement classique. A la clé, une amende de 135 euros.
Les pouvoirs publics promettent cependant, la main sur le coeur, que les infractions
seront regardées au cas par cas avec un discernement des robots verbalisateurs du centre de Rennes.
Une atteinte à la mobilité qui touchera aussi les automobilistes
Su un plan plus général, ce sont tous les usagers autres que ceux des transports en communs et des taxis qui subiront cette décision. En effet, la saturation prévisible de l’A1 et de tous les axes aux abords de la capitale allongera considérablement leurs temps de trajets.
Ce dispositif devrait aussi toucher le sud de la région parisienne entre Orly et la capitale, et pourquoi pas d’autres itinéraires sur le territoire.
Comme sur d’autres sujets, Paris sert de laboratoire aux mauvaises idées.
En l’espèce, nous sommes sur une très mauvaise mesure qui ne manquera pas de provoquer de fortes réactions de la part des usagers.