A l’occasion de la publication des chiffres d’octobre, cette « alerte » a été relayée dans les médias pour dire que l’insécurité routière est en hausse. Pourtant, celle-ci tient essentiellement à la sur-représentation d’usagers vulnérables parmi les victimes, notamment les cyclistes et les piétons, comme l’indique l’Observatoire Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) qui analyse que « les usagers vulnérables que sont les piétons et les cyclistes paient cette année un tribut particulièrement lourd, avec une évolution de la mortalité cumulée sur 12 mois respectivement de +7 % et +6 % ».
Faute de données complémentaires, rien ne permet de savoir, pour le moment, si ces piétons et cyclistes ont été accidentés sur des routes de campagne où en ville… Néanmoins, nous sommes convaincus que l’usage frénétique du smartphone contribue à faire des ravages, notamment parmi les usagers qui ne sont pas « protégés » par une carrosserie.
Pour les piétons, dont le comportement, du trottoir à la route, tient parfois de l’incohérence, voire de l’inconscience (surtout lorsqu’ils sont eux aussi « connectés »), la hausse est inquiétante. Sans doute un signe que contrairement à ces quinze dernières années, les messages de sécurité routière ne devraient pas être uniquement dirigés vers les usagers motorisés.
Quant aux vélos, leur part croissante dans nos villes pose apparemment un problème de partage de la route qu’il va bien falloir prendre en compte, les chiffres d’octobre en témoignent.
Adopter une « mobilité active », c’est bien, mais faire attention à sa propre sécurité en se sachant vulnérable, c’est encore mieux. A la FFMC, nous restons attachés à l’idée que la clé de l’amélioration des comportements sur la route passe d’abord par la formation, l’information et la connaissance des risques dans ses choix librement consentis en matière de déplacements dans l’espace public.