Du 16 au 22 septembre 2010, la semaine nationale de la mobilité et de la sécurité routière est, cette année, consacrée aux deux-roues motorisés (2RM).
À cette occasion, la FFMC appelle à un changement de la politique de sécurité routière pour donner enfin une chance aux deux-roues d’être envisagés comme une alternative durable aux déplacements individuels. _ Si la sécurité des usagers en 2RM est bien au cœur du débat, travaillons à son amélioration par la formation, la prévention et la communication plutôt que par la stigmatisation et la répression.
Depuis juin 2009, la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) est l’interlocuteur majeur de la délégation interministérielle à la sécurité routière dans le cadre d’une vaste concertation initiée par les représentants du gouvernement. Les besoins de prévention, de formation et de communication en direction de tous les conducteurs pour réduire la sinistralité routière sont connus et reconnus : la FFMC s’y emploie sans relâche avec ses propres moyens… mais le gouvernement continue à faire la sourde oreille.
Pire, malgré les efforts que nous déployons pour faire entendre une autre voix que celle du tout répressif, le gouvernement rame à l’envers en stigmatisant toujours et encore les usagers en deux-roues motorisés (2RM) pour faire croire à l’opinion publique qu’ils sont les seuls responsables des accidents dont ils sont, avant tout, les victimes.
Le 18 février, sans tenir compte des avis des spécialistes du 2RM et sans en débattre avec les intéressés, le Premier ministre décrétait la mise en place d’un contrôle technique obligatoire pour les cyclomoteurs, prélude à une surenchère réglementaire pour tous les usagers en 2RM à moyen terme.
Cet été, le ministre de l’Intérieur ne nous a pas oublié non plus dans ses envolées ultra-sécuritaires, n’hésitant pas à utiliser de façon simpliste les statistiques des accidents de circulation pour exhorter les préfets à « cibler » les conducteurs de 2RM désignés comme l’ennemi public N°1 de la sécurité routière.
Ça suffit !
Nos efforts ne doivent pas servir aux pouvoirs publics de caution en crédibilité pour une politique de sécurité routière qui ressemble surtout à un pansement sur une jambe de bois.
Par conséquent, il ne serait guère cohérent que la FFMC, qui dénonce la stigmatisation des usagers en 2RM, participe à une opération de communication de sécurité routière alarmiste et anxiogène.
En contre point, les antennes locales de la FFMC mèneront leurs propres actions alternatives de sensibilisation à une meilleure prise en compte des usagers vulnérables que sont les cyclomotoristes, les scootéristes et les motocyclistes.