Dans son rapport annuel rendu ce jour, la Cour des comptes épingle les sociétés d’autoroutes sur l’incohérence de leurs tarifs et les augmentations injustifiées et disproportionnées auxquelles elles s’adonnent. Les augmentations ne se traduisent pas par des améliorations de prestations.
En octobre 2006, au moment de leur privatisation, la FFMC déplorait déjà la transformation du service public de la route en « prestation de service dispensée par des entreprises commerciales définitivement converties aux lois du marché. »
Les conséquences d’une telle dérive lucrative sont déjà palpables puisque les facilités de passage, traditionnellement accordée à l’occasion des grands événements motards pour des raisons de sécurité, se réduisent comme peau de chagrin d’année en année.
Ce processus de privatisation qui permet à des sociétés privées d’augmenter leurs prélèvements dans les poches des citoyens-contribuables avec la bénédiction de l’Etat, n’est pas sans rappeler les menaces de mise en place d’un contrôle technique moto, qui sans jamais avoir été justifié sur le plan de la sécurité, se trouve légitimé par une étude économique basée sur des équations marchandes.