Les jeunes sont la classe d’âge la plus accidentée.
A ce grave problème, deux « solutions ».
Celle du gouvernement est « radicale ». Elle est dans la logique de toutes les mesures dites de sécurité routière actuellement mises en œuvre : supprimer les permis de conduire.
Moins il y aura d’usagers de la route, moins il y aura d’accidents ! Donc, crédit de 6 points seulement pour les jeunes, on sera tranquille plus vite que s’ils en avaient 12 !
Avantage : cela permet une communication médiatique et ne coûte pas un sou à l’Etat. Mieux : ça rapporte !
Inconvénient : on oublie de s’interroger sur les facteurs de l’insécurité routière. Un peu comme si un médecin supprimait son malade pour soigner les symptômes, au lieu d’en chercher les causes et de soigner la maladie.
La FFMC, elle, prône une autre solution, un ensemble cohérent de mesures qui s’attaquent aux causes réelles de l’insécurité routière, dont notamment :
- La mise en œuvre de mesures de sensibilisation et d’éducation à la sécurité routière dès le plus jeune âge et tout au long de la scolarité obligatoire à la fois en milieu scolaire et dans les centres de vacances et de loisirs ;
- L’instauration d’un contrôle d’Etat sur la formation dispensée dans les établissements d’enseignement de la conduite afin de transformer les « bachotages » de permis en véritable apprentissage des techniques de conduite et des comportements routiers.
- Des tarifs de péages autoroutiers à la baisse afin d’inciter à utiliser ce réseau qui est 4 à 7 fois plus sûr que les routes nationales ou départementales.
- L’amélioration des routes nationales, départementales et communales tant au plan de l’entretien que des infrastructures (en cause dans 42% des accidents).
Avantage : la responsabilisation des conducteurs et une sécurité routière améliorée durablement.
Inconvénient : il faut que l’Etat prenne ses responsabilités et que les budgets nécessaires soient votés.
La FFMC attire l’attention de tous les acteurs de sécurité routière : il y a urgence ! L’orientation actuelle qui se résume à « amendes, PV, retraits de permis, prison » est dangereuse car elle ne change rien aux causes de l’insécurité routière et met en place une répression généralisée, lourde de conséquences quant aux libertés.