Dans un contexte d’inflation sans précédent et de rentrée sous forte tension, les représentants des usagers et des professionnels soulignent les conséquences sociales du dispositif et l’inadaptation des mesures d’accompagnement.
S’agissant de la mobilité professionnelle en particulier, 900.000 personnes rentrent dans Paris chaque jour pour travailler. Dans le contexte économique actuel où les pouvoirs publics mettent des milliards dans l’économie pour atténuer l’explosion des prix et la pénurie énergétique, cette mesure est un véritable coup dur pour le pouvoir d’achat fragilisant chaque jour un peu plus les entreprises et travailleurs franciliens.
L’Île-de-France est la région comptant le plus de deux-roues, outil indispensable pour la mobilité professionnelle. Des secteurs seront fortement impactés par l’entrée en vigueur de la mesure, dont des métiers déjà en forte tension, tels que la restauration ou l’hôtellerie et les services qui éprouvent des difficultés à recruter et ont recours à ce mode de transports.
Les organisations ont rappelé que l’offre de modèles électriques ne correspond pas aux besoins de mobilité de l’ensemble des usagers concernés par le besoin de stationnement. De plus, leur tarif ne les rend pas accessibles aujourd’hui au plus grand nombre, En outre, le manque d’infrastructures et d’équipements de recharge pour les deux roues électriques, de places de stationnement, ainsi que l’insuffisante capacité actuelle du réseau, risquent de générer des conflits entre usagers.
Devant l’absence de report de la mesure et de négociation sur les modalités de mise en place, confirmée ce 30 août par David Belliard, les associations ont rappelé l’impact du dispositif sur le pouvoir d’achat des usagers et sur la mobilité des particuliers comme des professionnels. Ces derniers demandent un Grenelle des mobilités pour échanger sur l’usage des différents modes de mobilité (piétons, trottinettes, vélos, scooters, motos et voitures) et le partage des voies de circulation.
La FFMC, Mobilians et la CSIAM, poursuivront leurs actions et les échanges avec la Mairie de Paris sur la mise en œuvre de cette mesure.