Décidément que ce soit Sarkozy ou De Villepin, Raffarin II ou III, la sécurité routière est bien mal en point !
La FFMC a dénoncé à plusieurs reprises le système de contrôle sanction automatique en montrant qu’il bafoue la présomption d’innocence et les principes fondamentaux du droit français et que résultent de sa mise en place dans l’urgence nombre d’irrégularités.
Les pouvoirs publics sont bien obligés de le reconnaître. Ainsi ils ont relevé certaines limitations de vitesse inadaptées qui, avec les radars automatiques, provoquaient des bouchons et des dangers supplémentaires. Aujourd’hui, ils diminuent les amendes pour les dépassements de la vitesse limite inférieurs à 20 km/h. Tant mieux. Mais n’est-ce pas reconnaître que la répression est exagérée ?
Pourquoi, alors, refuser de prendre en compte les propositions de la FFMC en matière de sécurité routière, axées sur la sensibilisation et la formation des conducteurs ?
Il est vrai que la répression alimente les caisses de l’Etat, et des sociétés qui fabriquent les radars, alors qu’une politique courageuse de formation oblige à voter des budgets. Mieux vaut des conducteurs contrôlés, encadrés et payeurs, que des citoyens formés et responsables !! Est-ce cela la devise de nos ministres ?
Enfin, dernière annonce du 1er ministre lui-même, un dépassement de 50 km/h de la vitesse limite va devenir un délit… pas besoin d’attendre la récidive.
La FFMC se positionne, clairement et depuis toujours, pour une conduite responsable, des vitesses adaptées au trafic et aux conditions, pour le partage de la route. Il ne s’agit donc pas, en quoi que ce soit, de défendre les chauffards.
Pour autant, que penser d’une société qui répond aux problèmes par la prison et le fichage des citoyens ?
La FFMC appelle les motards et, au-delà, l’ensemble des usagers de la route et des acteurs de sécurité routière, les médias, à refuser que s’instaure un contrôle social généralisé des citoyens, à exiger la mise en place rapide d’un continuum éducatif en matière de sécurité routière.