Le ministre de l’Intérieur et ses experts ont largement communiqué dans les médias pour dire que l’insécurité routière est en hausse et justifier ainsi une politique de répression routière basée sur les contrôles de vitesse. Pourtant, cette hausse de la mortalité routière tient essentiellement à la hausse des victimes parmi les usagers vulnérables, les 2RM mais surtout les cyclistes et les piétons, comme l’indique l’Observatoire Interministériel de la Sécurité Routière qui écrit : « Ce mois de juin 2014 s’est avéré plus mortel que juin 2013 pour les piétons (+14 tués), les automobilistes (+10 tués) et les cyclistes (+6 tués). En revanche, il a été recensé moins d’usagers de deux roues motorisés décédés (6 vies épargnées pour les cyclomotoristes et 18 vies pour les motocyclistes) qu’en juin 2013. »
On a vu également sortir deux études récentes des sociétés d’autoroutes qui dénoncent des conduites inadaptées : défaut d’usage des rétroviseurs et du clignotant, conduite abusive au régulateur, occupation anormale des files les plus à gauche, non-respect des distances de sécurité et rabattements trop courts en fin de manœuvre de dépassement. Chez les jeunes conducteurs, l’usage frénétique du smartphone fait aussi des ravages…
Pourtant, la réponse des autorités, c’est le renforcement annoncé des contrôles de vitesse… cherchez l’erreur !