Le jour du passage à l’heure d’hiver, une manipulation biannuelle imposée par le ministère de l’Industrie depuis 1976 et censée économiser 500 000 tonnes de pétrole par an, le ministère des Transports incite à allumer les feux de croisement des véhicules routier, une mesure censée dépenser 500 000 t de pétrole par an. En même temps, le ministre des Finances sonne le retour de la "chasse au gaspi". Bonsoir la cohérence.
La nouvelle recommandation vient contredire la réglementation sur l’usage des feux de croisements énoncée ainsi : "La nuit, ou le jour lorsque la visibilité est insuffisante, tout conducteur d’un véhicule doit, dans les conditions définies à la présente section, faire usage des feux dont le véhicule doit être équipé, en application des dispositions du livre 3." Article R 416-4 du Code de la route. Le dossier de la Fédération Française des Motards en Colère remarque d’ailleurs que des automobiles peuvent être équipées d’un allumage automatique quand la visibilité baisse.
En incitant tous les usagers de la route à s’entourer en plein jour et par toutes conditions météorologiques d’une luminosité artificielle, ostentatoire et indistincte, les pouvoirs publics poussent au gaspillage énergétique dans le secteur routier. On imagine bien le ministère de l’Intérieur recommander par la suite dans le secteur résidentiel de laisser les lumières allumées en pleine nuit pour d’évidentes raisons de sécurité et de dissuasion. Il va devenir difficile d’expliquer que la sobriété énergétique fait partie des critères de vie ou de survie de l’humanité.
Sans nul doute, EDF, partenaire de la Sécurité routière, appréciera.