Samedi, des milliers de motards ont manifesté dans 46 villes de France en exprimant leur ras le bol des dérives de la sécurité routière. 2500 à Rouen, près de 2000 à Amiens et à Lens, 1000 à Caen, à Nantes et à Tours, 800 à Grenoble, 600 à Dijon et à Poitiers, 500 à Marseille, Toulouse et à Nancy, 400 à Auxerre, à Lyon et à Orléans, 350 à Bourges où un cortège à pied a rejoint les motards, des centaines dans plusieurs villes noyées sous des trombes d’eau… Partout, la population a exprimé son soutien aux motards et signifié son inquiétude devant l’orientation sécuritaire du Ministre de l’Intérieur. Des automobilistes et des piétons se sont joints aux manifestations.
Le dimanche 14 mars les motards des Landes, des Pyrénées, des Deux-Sèvres et d’Île-de-France prennent le relais. Des milliers de motards sont attendus.
A la veille des élections régionales, les motards ont bien l’intention de faire entendre leur voix.
La sécurité routière est en danger.
Faire l’impasse, dans ce domaine, sur l’éducation et la formation, c’est condamner notre pays à connaître à terme une nouvelle hausse de l’accidentologie.
Saborder le service public de l’Equipement en transférant la gestion et l’entretien de 20 000 kilomètres de routes nationales aux départements, c’est condamner notre réseau routier à une dégradation certaine dans les départements qui n’auront pas les moyens d’assumer cette charge, c’est provoquer une remontée certaine du nombre d’accidents. Les deux-roues motorisés paieront, encore, le plus lourd tribut.
Les libertés et la justice sont en danger.
Le contrôle sanction automatique remet en cause les libertés fondamentales dans le pays que tout le monde considère comme celui des droits de l’Homme !
La généralisation de la vidéo surveillance et l’automaticité des sanctions font de chacun un coupable potentiel. La présomption d’innocence et le droit à la défense sont en remis en cause.
Assez !
Les motards exigent que l’Etat prenne ses responsabilités :
- Des mesures d’éducation routière, dès le plus jeune âge et tout au long de la scolarité obligatoire, doivent être décidées rapidement
- Des campagnes de sensibilisation à la sécurité routière doivent être menées régulièrement sur les grands médias
- L’entretien du réseau routier national doit rester à la charge de l’Etat et des moyens doivent être consacrés à son amélioration.
Les motards appellent l’ensemble des usagers de la route à refuser le contrôle sanction automatique et la mise en cause des droits fondamentaux des citoyens.