Les écoles du réseau AFDM , comme toutes celles de France, subissent de plein fouet les conséquences de l’ubérisation de la profession permise par la loi Macron, alors Ministre de l’économie.
Les plateformes de permis en ligne font des ravages, à la fois pour des candidats au permis de conduire qui finissent par payer au même prix que dans une école traditionnelle une formation de bien moins bonne qualité.
Ce système fragilise également les très petites entreprises que sont souvent les écoles de conduite, qui voient baisser le nombre de leurs inscrits au profit des dites plateformes.
En 1984 la FFMC a décidé de labelliser des écoles de conduite et d’en constituer un réseau. Elle a fait le constat qu’une formation de qualité a un coût et que ce coût est incompressible si la qualité demeure une priorité. Cette qualité implique de rémunérer correctement les formateurs pour que la passion d’enseigner les anime plutôt que le rendement. Animer des salles de code par des cours collectifs est le meilleur moyen d’agir sur les consciences et les comportements. Un écran d’ordinateur et un questionnaire à cocher seuls ne peuvent le faire correctement, même si évidemment « ils coûtent moins cher » !
La FFMC a été auditionnée par la mission parlementaire sur le permis de conduire et a fait état de ses presque 40 ans d’expérience et de pratique sur ce sujet. Pour autant, les déclarations du Président de la République n’augurent pas grand-chose de bon dans ce domaine, raison pour laquelle la FFMC soutient les travaux et les démarches continues de l’intersyndicale CNPA/UNIDEC .
Une bonne formation fait de bons conducteurs, et la FFMC n’oublie pas que dans deux tiers des cas, un accident de moto est d’abord un accident de voiture. Bien former les conducteurs aujourd’hui et demain, c’est aussi sauver des usagers fragiles.
La FFMC agit concrètement pour l’amélioration du réseau routier à travers sa participation aux travaux du Conseil national de sécurité routière (CNSR), elle organise des opérations motards d’un jour qui ont pour but de montrer aux responsables de l’entretien du réseau routier l’influence de leur état et des infrastructures sur la sécurité, elle met en place des opérations de marquage des points noirs du réseau routier afin d’en prévenir les risques, elle milite pour le doublement des glissières de sécurité, véritables guillotines pour les motards, elle a participé à l’élaboration des recommandations du CEREMA pour la prise en compte des deux-roues motorisés dans la gestion des infrastructures.