En effet, dix jours après l’étonnante mobilisation des deux et trois roues motorisés (2RM) dans 60 villes de France le 13 mars, la FFMC clôt ses comptes et tire les enseignements de cette manifestation monstre : plus de 50 000 motards ! Il est désormais évident que les usagers de 2RM ont pris la mesure de l’impérieuse nécessité de défendre ce moyen de transport qui avant d’être une passion est aussi bien souvent l’unique solution pratique et économique qui réponde concrètement au jour le jour au casse tête que sont devenus les déplacements urbains et ruraux.
A l’instar de la FFMC qui les représente, les motards, les scootards, les motomobilistes perçoivent clairement le double langage des pouvoirs publics : ils nous invitent à discuter autour de la table de la concertation, convenant « oralement » de la nécessité de prendre en compte les spécificités du 2RM parmi lesquelles la circulation entre les files dans les embouteillages, et par ailleurs, intensifient la répression ciblée à l’encontre des 2RM.
Comble de l’hypocrisie, depuis la Manif nous remontent du terrain des témoignages inquiétants de verbalisations massives pour circulation entre les files et stationnement même non gênants sur les trottoirs. De quoi entretenir la flamme de la colère.
A cela s’ajoute la quasi absence de retombées dans les médias nationaux [1], qui lorsqu’il s’agit de stigmatiser les 2RM sont les premiers à diffuser moult reportages sur notre incivilité supposée mais qui lorsque nous nous rassemblons à plus de 50 000 dans 60 villes de France pour une manifestation citoyenne n’en disent pas un mot ! Alors que la Presse Quotidienne Régionale joue le jeu de l’information : elle est présente, elle communique, elle informe, en un mot, elle fait son métier.
Pour qui nous prend-on ? La FFMC n’a pas 30 ans cette année pour rien ! Nous avons toujours fonctionné sur les 2 tableaux : la concertation, le partage de notre expertise et la proposition de solutions étudiées et validées par notre Mouvement ; mais également et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la Manif et la revendication.
Nous l’avons prouvé samedi 13 mars et nous recommencerons demain s’il le faut.