Le gouvernement a décidé de prolonger l’expérimentation d’allumage des feux de croisement par les voitures. Pourtant, cette mesure contestée par la majorité des usagers de la route n’a pas fait ses preuves. Les automobilistes ont très largement ignoré cette expérimentation.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes et marquent le désaveu de cette recommandation gouvernementale :
- 150 000 signatures recueillies sur une pétition nationale en 8 mois ;
- 8,24% d’automobilistes seulement qui suivent la recommandation en mars ;
- et ce week-end : 60 rassemblements de motards, cyclistes, piétons et automobilistes qui vont se regrouper en 30 manifestations régionales.
Ils sont le reflet d’autres chiffres : - 680 millions de litres de carburant consommés en plus et autant de millions d’euros prélevés en TVA et TIPP dans la poche des usagers ;
- 1,3 million de tonnes de CO2 supplémentaires libérées dans l’atmosphère au mépris du protocole de Kyoto.
Des millions de citoyens usagers de la route estiment que les résultats supposés de la mesure ne valent ni de dépenser plus ni de polluer davantage ! Rien ne prouve que l’accidentologie automobile sera réellement améliorée et tout laisse prévoir qu’au contraire, piétons, vélos, cyclos et motos encourront plus de risques.
La FFMC propose plutôt de profiter des progrès de la technologie en généralisant les dispositifs d’allumage automatique des feux de croisement en cas de baisse de la luminosité. Elle invite à une meilleure sensibilisation au partage de la route et au respect des plus fragiles, un contrôle de la vue des conducteurs, une meilleure formation au code de la route, et l’allumage systématique des feux des deux roues de petite cylindrée.
La FFMC appelle les motards à rejoindre les manifestations régionales et l’ensemble des usagers à exprimer leur opinion sur la pétition nationale. (*)
Elle réitère sa demande d’entrevue au Président de la République.
Le ministre doit arrêter de faire la sourde oreille.