Après la mobilisation historique du 18 juin dernier, où toutes les catégories d’usagers de la route s’étaient retrouvées pour manifester ensemble contre les mesures issues du CISR du 11 mai dernier, l’Union des Usagers de la Route sera à nouveau à l’honneur, dans la rue, le 10 septembre prochain.
Suite aux décisions hâtives et injustifiées du CISR, nous avons assisté à une valse-hésitation du gouvernement coincé entre ses effets d’annonce et un réel mécontentement des citoyens lassés d’être traités comme des délinquants irresponsables. Tout a commencé avec les panneaux avertissant les radars. On les enlève ou pas ? Au final, on les enlève pour les remplacer par des dispositifs coûteux, aux frais du contribuable, bien sûr. Quel intérêt ?
Viennent ensuite les affirmations mensongères du ministre de l’intérieur sur les gilets jaunes dont il souhaitait affubler les motards. Il affirme qu’il n’en a jamais été question alors que c’est écrit en toutes lettres dans le dossier de presse du CISR. Puis il indique maintenant que deux brassards fluos, portés sur les avants bras, suffiront à être en conformité. Comme si cela pouvait nous protéger d’un accident… En quoi seraient ils plus efficaces que les dispositifs rétro réfléchissants obligatoires dont sont déjà munis les casques de moto, ou les phares que nous avons obligation d’allumer ?
Michèle Merli a eu beau jouer les fusibles, la FFMC ne s’y trompe pas. C’est la politique simpliste du gouvernement à la recherche de solutions « clés en main » pour sa communication que nous contestons. Ces mesures sont d’autant moins compréhensibles que l’année 2010 s’est soldée par une baisse historique de –20% des tués à moto (voir CP du 27/7/2011).
La FFMC invite donc, aux côtés de nombreuses autres associations partenaires, l’ensemble des usagers de la route à manifester le 10septembre prochain leur opposition à la politique de sécurité routière du gouvernement, basée sur la stigmatisation et le racket.
1 Conseil Interministériel à la Sécurité Routière
2 Ex-déléguée interministérielle à la sécurité routière, victime expiatoire de la cacophonie gouvernementale sur les radars