Mr le Ministre des Transports,
Oui, l’idée d’une manif a fait son chemin, durant tout l’hiver. D’abord face à la motophobie gouvernementale, puis face à vos promesses. Les promesses, il est vrai, n’engagent que ceux qui les écoutent. Mais au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, c’est auprès des motards, à travers la FFMC que vous vous êtes engagé.
Et faut pas nous prendre pour des baltringues.
Quand on nous fait des promesses, on veut voir les réalisations concrètes, parce que si ces mots ne sont pas suivis d’effet, c’est nous qui trinquons, nous qui avons des cartons, il n’y a que dans nos rangs que la guillotine existe encore.
Et accessoirement, il n’y a que nous qui faisons de vraies propositions en terme de sécurité routière, je ne parle évidemment pas de pose de radars. Vous devez comprendre, Mr le Ministre, comprendre, de gré ou de force, que ce ne sont pas vos interlocuteurs hystériques traditionnels que vous avez en face, mais une force, force de proposition, certes, mais pas seulement, si vous voyez ce que je veux dire. Les motards sont déjà descendus dans la rue, voire, nous étions les seuls pendant de trop longues années pour dire haut et fort ce que tout le monde pense tout bas. Mr le Ministre, je ne voudrais pas qu’une crise de villepinite, syndrome CPE vous arrive. Vous avez eu un discours posé et pondéré lors de votre rencontre avec la FFMC nationale, prouvez nous rapidement que ce vous ne faisiez pas que des promesses électorales, vous savez, les paroles s’envolent, les glissières doublées restent.
D’ailleurs, comme votre agenda est chargé, veuillez cocher la date du
Samedi 6 mai 2006 au Zénith de Nancy à 14.30
nous serons en manif ce jour là, pour vous rappeler vos paroles...