A un mois du premier tour des élections présidentielles, motocyclistes, scootéristes et cyclomotoristes seront dans les rues partout en France pour dire qu’une autre politique de sécurité routière est possible.
A l’appel de la Fédération Française des Motards en Colère, les usagers de deux-roues motorisés manifesteront samedi 24 en province et dimanche 25 mars à Paris.
L’objectif de cette mobilisation : rappeler aux candidats à l’élection présidentielle que la sécurité routière n’est pas juste une affaire de « bons » ou de « mauvais » chiffres collés sur une courbe de mortalité en baisse depuis quarante ans, cela pour justifier ensuite toujours plus de verbalisations en guise d’indices d’amélioration « visibles ».
Ces cinq dernières années, qu’a-t-on vu ? Plus d’éducation routière à l’école ? Des formations au permis au contenu renforcé ? Une vraie prise en compte des usagers vulnérables ? Des routes mieux entretenues, mieux éclairées, plus de glissières de sécurité doublées pour la protection des motards, plus de moyens alloués aux collectivités locales ?
Non… ces cinq dernières années se sont traduites par plus de radars, des sanctions judiciaires sans cesse renforcées, des routes secondaires qui se dégradent faute d’entretien, des tarifs d’autoroutes qui flambent, des concertations avec les associations ne débouchant sur rien d’autre qu’une obligation de brassard rétro-réfléchissant en ce qui nous concerne (et une nouvelle menace de perte de points à la clé)…
Ce programme vous a plu ? Pas à nous. Et puisque le gouvernement veut qu’on se fasse voir, on va déjà se faire entendre pour ne pas se faire avoir.