Éternellement désignés comme les « mauvais élèves » de la sécurité routière, les motards sont dans le viseur du ministère de l’Intérieur, à l’exemple de la « Quinzaine du deux-roues motorisé » organisée par la préfecture de police de Paris du 8 au 22 mai 2011. La FFMC ne s’associera pas à cette grande messe de la culpabilisation déguisée en une pseudo opération de prévention.
Un temps pressentie pour participer à une opération de sensibilisation à la sécurité routière en direction des usagers en deux-roues motorisés (2RM), mise en œuvre par la Préfecture de Paris, la FFMC et ses structures* dénoncent le double langage des autorités quand elles prétendent s’occuper de la sécurité des conducteurs casqués.
Alors que l’accidentalité baisse d’année en année, les autorités continuent de nous désigner comme responsables des accidents dont nous sommes les premières victimes. Sur le terrain, les motocyclistes, les scootéristes et les cyclomotoristes font l’objet de contrôles tatillons sans lien direct avec les causes d’accidents et les PV s’accumulent pour des motifs mineurs quand aucune faute de conduite ne peut être reprochée aux conducteurs interpellés. La Préfecture de Police prétend faire de la prévention en organisant cette quinzaine du 2RM et détourne les budgets des plans départementaux d’action pour la sécurité routière (PDASR) initialement prévus pour la prévention pour s’octroyer encore davantage de moyens pour verbaliser les conducteurs.
A chacun sa fonction… La nôtre consiste à défendre le droit de rouler en 2RM et non à servir de courroie de transmission à la politique répressive mise en œuvre par le Ministère de l’Intérieur à des fins électorales. Car c’est de cela dont il est question : faire croire que les 2RM sont un problème, les réprimer sans faiblesse en le faisant savoir dans les médias et au final, conclure à une amélioration de la sécurité routière grâce à la répression mise en œuvre. C’est toujours les mêmes grosses ficelles, mais les Motards en Colère ne s’y laisseront pas pendre !
La FFMC refuse de cautionner les méthodes des Pouvoirs publics qui multiplient communication anxiogène sur les 2RM et verbalisations ciblées et abusives des usagers.