Bien entendu, la LOM devra ensuite être confirmée (ou pas) par l’Assemblée nationale, mais le fait que cet amendement soit soutenu "de la droite à la gauche en passant par les centristes" est édifiant. Les sénateurs ont suivi la vox populi contre l’avis du gouvernement et de la DSR.
Ils sont bien dans leur rôle de représentants du peuple français, car on sait la mesure très largement rejetée par les usagers. Tous se souviennent des manifestations du premier semestre 2018 orchestrées par la FFMC à travers tout le territoire et avec l’appui de 40 millions d’automobilistes.
Pourtant, lors des débats, le gouvernement s’était opposé à tout changement, et ce alors que le Président Macron lui-même avait entrouvert la porte vers un possible aménagement "intelligent" de la mesure lors de son intervention dans l’Eure le 15 janvier.
La ministre des transports Élisabeth Borne a demandé (en vain) le retrait de cet amendement en prétextant qu’il faudrait attendre les conclusions tant du "grand débat" que de l’expérimentation de deux ans de la mesure. Mais le Sénat a tenu bon et a largement voté l’amendement en question.
Reste à convaincre les députés de l’adopter à leur tour à l’Assemblée...