Le Ministre des Transports a dévoilé les chiffres de la sécurité routière 2004. Une baisse de 9% des morts sur la route, une baisse de 7% des blessés et une augmentation de 1% des accidents. Si on ne peut que se réjouir que moins d’usagers de la route se tuent sur nos routes, la FFMC s’interroge du prix à payer pour en arriver à ce résultat.
Doit on accepter tous les moyens ? Doit on abandonner les valeurs qui fondent le contrat social entre les citoyens ? Radars automatiques "tirelires", permis probatoire ciblant des jeunes conducteurs déjà fragilisés par l’inexpérience, continuité de l’absence de volonté politique de contrôle de la formation initiale (Ecoles de formation), absence de moyens pour l’apprentissage sérieux dès le plus jeune âge (Ecoles de nos enfants), mis à mal du droit de notre République pour mieux faire passer le Contrôle Sanction Automatique, absence de budget pour l’entretien des routes du réseau secondaire (Celui le plus accidentogène et le plus utilisé), retrait de l’idée de service public de la route, pressions sur les assureurs, ...
Les résultats ne sont que le produit d’une équation simple et idéologique déjà appliquée dans d’autres secteurs de la vie publique : forces de l’ordre exclusivement répressives + justice expéditive + retrait des budgets de prévention = développement de l’Etat répressif au détriment de l’Etat pédagogue et responsable.
La FFMC observe ceux qui ne réagissent pas devant ces attaques idéologiques et saura leur rappeler en temps et en heure qu’ils ont été coupables de "laisser faire".
Autant l’insécurité routière est un combat dur à mener, autant il doit rester collectif, responsable et soucieux du respect de chacun. Le partage de la route, la formation et l’éducation sont les seules orientations censées et responsables pour une sécurité durable sur la route.