En Île-de France, la vignette Crit’Air qui discrimine tous les véhicules de plus de 15 ans devient obligatoire et verbalisable… scooters et motos sont concernés par cette ségrégation spatiale et sociale alors qu’aucun d’eux ne fonctionne au gasoil et qu’ils contribuent à fluidifier le trafic.
Ces interdictions de circuler pour ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas acheter un 2RM ou une voiture neuve sont également prévues dans d’autres grandes métropoles françaises.
Le 1er juillet, c’est également la date de mise en application d’un arrêté du ministère de l’Intérieur obligeant tous les usagers de 2RM à se conformer à un modèle de plaque d’immatriculation d’une taille unique de 21 X 13 cm, alors que les anciens modèles de plaques au format 17 X 13 cm qui étaient légales jusqu’à maintenant deviennent illégales. Le délégué interministériel à la sécurité rentière routière prétend que cette nouvelle règle vise à protéger les motards grâce aux radars automatiques. Cette nouvelle obligation réglementaire n’est en fait qu’une mesure cosmétique et punitive à l’encontre des usagers de 2RM qui en ont assez de servir de gibiers de police au nom de la sécurité routière. Pendant ce temps-là, le réseau routier public se dégrade, les routes payantes sont de plus en plus chères et l’État engrange des millions d’euros grâce à la répression qui ne produit pourtant pas d’effet dans les statistiques de la sécurité routière, comme en atteste le bilan annuel de l’an passé qui a été rendu public la semaine dernière.
En menant des actions samedi 1er juillet, la Fédération Française des Motards en Colère veut alerter les nouveaux élus sorti des urnes aux dernières élections législatives puisque nos courriers et nos tentatives de rappels à la raison déjà adressés aux ministres passés et actuels ainsi qu’aux hauts fonctionnaires en charge de ces contraintes sont restées sans réponse.
La protection de notre environnement et l’amélioration des conditions de circulation, faisons-les avec les usagers et les citoyens et non contre eux !
En empilant des décrets et des arrêtés inutiles et contraignants pour les usagers, la surenchère de la répression routière a atteint des limites qui ne sont plus acceptables. Quant aux restrictions de circulation qui compliquent le quotidien de centaines de milliers d’actifs déjà confrontés à des difficultés, elles ont été élaborées par des politiciens qui se recasent toujours entre eux sans arriver à recueillir plus de 4 % des suffrages à chaque élection ! Ça suffit !