La Fédération Française de Motocyclisme (FFM) et la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) ont constaté ces dernières années une recrudescence nette des contrôles à l’occasion des grands évènements motocyclistes.
A titre d’exemple, lors de l’édition précédente du Grand prix de France, des barrages de Gendarmerie ont été installés au péage d’Auvours et contrôlaient systématiquement les motocyclistes, et uniquement eux !
Le Président de la FFM, Jacques BOLLE a déclaré : "Des contrôles ou des restrictions peuvent être légitimes si ceux-ci sont justifiés par l’intérêt général et surtout s’ils ne sont pas discriminatoires vis-à-vis d’une partie de la population française. En l’occurrence, une multiplication des contrôles lors du Grand Prix de France moto vis-à-vis des seuls motocyclistes s’apparenterait à la stigmatisation de cette catégorie d’usagers de la voie publique, voire à de la motophobie".
De son coté, la FFMC a mis en garde la Préfecture de la Sarthe contre ces contrôles systématiques de tous les deux roues motorisés à la sortie du péage à l’arrivée au Mans (ou au retour, au péage de Saint Arnoult) : "Ces contrôles découragent l’utilisation de l’autoroute alors que c’est le réseau routier le plus sûr !". La Préfecture s’est alors engagée à n’effectuer ces contrôles que sur "les véhicules visuellement non-conformes".
Une discrimination envers les motos apparaîtrait d’autant plus surprenante que les statistiques publiées par la Préfecture du Mans, elle-même, démontrent que la conduite des motocyclistes lors de ces grands évènements n’est pas plus irrespectueuse du code de la route que celle des automobilistes…
La FFM et la FFMC demandent donc au Préfet de la Sarthe d’appliquer les rigueurs de la loi aux motocyclistes dans les mêmes conditions que pour les autres usagers de la route et resteront vigilantes quant au respect des engagements pris.