Ces usagers vulnérables qui « plombent » l’année 2014 (dans un contexte de baisse constante depuis 40 ans) ont justement fait l’objet de toutes les attentions des commissions « deux-roues », « infrastructures routières » et « Jeunes-éducation routière » du Conseil national de la sécurité routière (CNSR). Pas à pas, en prenant chaque catégorie d’usagers en compte selon ses spécificités d’évolution dans l’espace public, plusieurs mesures sont proposées le 8 décembre, basées sur l’information, la prise de conscience des risques, l’amélioration des infrastructures, en mettant tous les acteurs (techniciens, élus et usagers) en lien… certes, ce n’est pas spectaculaire, il n’ y a pas de « mesure choc » propre à frapper l’opinion.
Ce travail patient et nécessaire n’est en définitive que ce qui devrait fonder l’action permanente de la sécurité routière depuis des années et qu’il n’est pas trop tard de prendre enfin en compte.
Pourtant, accusé d’inaction, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve maintient ce qu’il a déjà annoncé lors de la dernière réunion du CNSR du 16 juin dernier : expérimenter en 2015 une baisse de la vitesse à 80 km/h sur quelques routes secondaires accidentogènes sans séparateur central.
Et c’est cette seule annonce d’expérimentation de baisse de vitesse que semblent retenir les médias en matière de sécurité routière… Reste plus qu’à attendre les effets d’une telle mesure sur les piétons et les cyclistes.
A la FFMC, ça nous rappelle la parabole du doigt qui montre la lune…