La farce qu’est devenue la politique de sécurité routière en France n’en finit plus de rebondir. Une semaine après la mobilisation massive des usagers de la route contre les dernières mesures du CISR, la communication gouvernementale s’empêtre dans ses annonces.
Si beaucoup de sujets mettent les conducteurs en colère, celui de la suppression des panneaux indiquant les radars fixes est emblématique. Alors que plusieurs accidents ont déjà eu lieu devant des radars privés de signalisation, le ministre de l’Intérieur annonce que des radars « pédagogiques » affichant la vitesse des véhicules seront installés à la place des panneaux. Ces nouveaux gadgets seront situés plusieurs kilomètres en amont des radars, leur ôtant toute fonction d’alerte et donc tout intérêt. De plus, ces appareils sont incomparablement plus coûteux à acheter, installer et entretenir que les simples panneaux déjà en place et tout ça pour offrir le même service que… le compteur de vitesse de chaque véhicule.
Pour sauver la face, Claude Guéant pilote à vue et dépense sans compter l’argent public. Pour compenser tous ces frais inutiles, de nouveau radars, pas du tout « pédagogiques » ceux-là, seront installés... Monsieur Guéant découvre ainsi le mouvement perpétuel de la sanction automatique. Qu’importe que certains conducteurs ne respectent rien d’autre tant qu’ils restent sous une limitation absurdement précise, ils ne sont pas inquiétés.
Et la sécurité routière, la vraie, quand la fait-on vraiment ?