Dans le débat des "zones à circulation restreinte" (ZCR) qui va mobiliser la FFMC ce week-end avec nos manifestations dans toute la France, Olivier Faure, député de la 11è circonscription de la Seine-et Marne, vient de publier une tribune dans Le Monde et demande un « Grenelle de la circulation", voir : http://www.olivierfaure.fr/2016/09/26/tribune-dans-le-monde/ : il critique les méthodes des élus parisiens qui sanctuarisent la piétonisation de Paris et rejettent les véhicules motorisés au-delà du périph’. Il alerte sur les difficultés de transport des banlieusards.
Olivier Faure a été l’un des tous premiers élus de la grande couronne parisienne à s’inquiéter des difficultés de mobilité des habitants de l’Île-de-France et il a déjà rencontré la FFMC à ce sujet.
Ses inquiétudes sont également partagées par l’Association des maires franciliens qui vient de publier un communiqué de presse pour dénoncer la fermeture des voies sur berges parisiennes (voir http://fpelletant.free.fr/AMF2/cariboost_files/communiqu_C3_A9_20fermeture_20voies_20sur_20berges_20260916-page-001.jpg) et qui appelle la population à manifester les 1 et 2 octobre avec la FFMC et les collectifs de défense des automobilistes concernés par les interdictions de circulation.
Au lieu de supprimer la pollution, Paris la déplace
Par ailleurs, le bilan de la Journée sans voiture qui s’est déroulée à Paris dimanche 25 octobre montre que cette opération a fait baisser le niveau des émissions polluantes dans le secteur piétonnisé (-30% de dioxyde d’azote), mais que les émissions ont augmenté sur les grands axes et le périphérique (+ 35% des dioxydes d’azote en banlieue). Cela démontre qu’enlever les véhicules dans une zone ne fait que déplacer la pollution. Voir http://www.moto-net.com/article/journee-sans-voiture-ni-moto-a-paris-un-bilan-pollution-contraste.html et http://www.rtl.fr/actu/environnement/journee-sans-voiture-un-bilan-positif-a-nuancer-7784999846
D’autre part, la promesse de l’électro-mobilité chère à Christophe Najdovski (l’écologiste maire adjoint à Paris en charge des déplacements) est également à nuancer si l’on considère le véhicule électrique dans sa globalité (voir http://www.consoglobe.com/voiture-electrique-ou-thermique-le-bilan-environnemental-complet-cg), en considérant les polluants induits par la production des batteries, l’origine de l’énergie électrique et l’abandon de véhicules à essence finalement pas si polluants que ça si l’on considère leur durée de vie et leur usage.
Rappelons aussi qu’un 2RM de moyenne cylindrée (300 à 650 cm3) ne consomme que peu d’essence, en moyenne 3.5 L/100 km, soit la moitié de la consommation d’une automobile moyenne confrontée aux embouteillages.
La moto est une solution
Quant aux 2RM motorisés, c’est toujours le meilleur moyen pour se déplacer sans perdre de temps et sans embouteillages, selon ce tableau comparatif publié sur ce même site « consoglobe » qui classe les motos dans le mode de transport moins émetteur de Co2 et de « bilan énergie » devant l’auto, le bus ou l’avion. Seul le train fait plus propre, voir : http://www.consoglobe.com/pg-comparateur-transports?menu=true.
En terme de gains en temps de trajet, la Fédération européenne des associations motocyclistes l’a démontré en 2014 en réalisant un test comparatif dans plusieurs villes européennes, lire http://www.motomag.com/Europe-que-de-temps-gagne-en-ville-grace-aux-motos.html#.V-0PdiQZMqI. Enfin, les embouteillages coûtent énormément chers à la société (17 milliards €/an, selon Centre for Economics and Business research) et là encore, les 2RM sont la meilleure réponse, selon cet article de motonet.com http://www.moto-net.com/article/la-moto-permettrait-d-eviter-de-gaspiller-des-fortunes-dans-les-bouchons.html
Reste le vélo à propulsion musculaire, mais pour aller de la banlieue à Paris ou de banlieue à banlieue, ça devient compliqué au-delà de 10 km de trajet. L’auteur de ces lignes en témoigne, je parcours 17 km à vélo pour me rendre à mon bureau de la FFMC, ce qui me prend 65 mn contre 25 mn quand je fais le trajet à moto.