Les accessoiristes moto, regroupés dans cet observatoire, mènent une campagne intitulée « stop aux décibels » ; ce sont pourtant eux qui vendent des pots non homologués moins chers que les pots homologués ! Les choses auraient-elles changées ?
- L’OFDAM est une association destinée à fédérer les professionnels de l’accessoire moto afin de faire évoluer le marché Français. 18 marques d’échappements se réunissent déjà pour anticiper le durcissement des lois. Il faut savoir que la vente d’échappements motos non homologués est interdite en France sauf dérogation du ministère de l’environnement (arrêté du 20 février1991).
D’après une étude validée par un rapport interministériel sur le bruit des 2 roues à moteur le volume d’échappements compétition utilisé sur route serait très important.
Mais le problème à se poser en premier c’est pourquoi les pots homologués sont plus chers que les non homologués. Pourquoi, si l’état veut vraiment encourager une démarche dans ce domaine ne fait-il pas un pas pour réduire le coût de l’homologation.
Entre les pots « circuits » qui font trop de bruit, surtout en ville, et les pots d’origine qui ont bien souvent un bruit carrément nul, ces accessoiristes ont-ils trouvé une solution ?
- C’est là-dessus que nous pouvons faire évoluer les idées bien ancrées dans le milieu motard. Car il y a avant tout une recherche de « son » de la part des motards et non de bruit. Et là-dessus les fabricants proposent maintenant des échappements homologués adaptables moins lourds que les origines et avec un travail sur le beau « son ».
Et la FFMC, quelle est sa position par rapport au bruit des pots ?
- La FFMC n’a jamais pris position contre les pots « non homologués » et elle ne les encourage pas. C’est sur cette position commune avec l’OFDAM que nous nous sommes rencontrés. Ce n’est pas le pot « non homologué » qui génère le bruit car la conduite dans les tours proche de la zone rouge avec un pot homologué fait également du bruit. C’est avant tout une question de comportement responsable et civique du motard que l’on prône. Il faut que le motard qui possède un pot bruyant (homologué ou non) soit conscient qu’il ne peut pas réveiller tout un quartier endormi pour son seul plaisir personnel.
Par contre là ou nous montrons une nouvelle fois le gouvernement du doigt c’est sur son hypocrisie pour traiter ce problème. Laisser pendant toutes ces années se vendre des pots « non homologués » en toute impunité et du jour au lendemain sanctionner à tout va n’est pas normal.
Surtout que ce qui se passe à l’heure actuelle pour une raison de lutte contre le bruit, c’est un véritable acharnement sur les deux roues à moteur. Les contrôles par les forces de l’ordre se transforment en une grossière parodie de justice. Car le fait de ne contrôler qu’une catégorie de véhicules (les deux roues) est contraire à la législation en vigueur d’une part et d’autre part, les contrôles sont souvent faits dans des lieux défavorables à la prise de son elle même : mur en résonance, bordure de trottoir, présence de plusieurs véhicules au moment du contrôle et de bruits parasites comme un marteau piqueur à proximité…
Les agents accélèrent eux-mêmes les motos alors que seul l’utilisateur a le droit de toucher à son véhicule, sauf lorsque le véhicule est saisi. Dans le cas de contrôle automobile, l’agent demande au conducteur d’ouvrir le coffre de son véhicule et ne le fait pas lui-même.
La FFMC prône partage, tolérance et solidarité dans une société qui nous marginalise de plus en plus.
