Les 2RM, ces « invisibles »
Rien qu’en Île-de-France, les déplacements en deux-roues motorisés concernent environ 150 000 usagers par jour et 17% de part du trafic aux pics de circulation. Ces usagers circulent ainsi au bénéfice de tous les autres, puisqu’ils ne viennent pas grossir les rangs des usagers de transports en commun totalement saturés aux heures de pointe. Par leur moindre encombrement, ils contribuent également à désengorger les embouteillages où s’engluent des millions d’automobilistes. La mobilité des 2RM en circulation, c’est une voiture en moins dans le trafic, une voiture en moins à stationner à l’arrivée. Réduire l’emprise de l’automobile en ville et faire diminuer la pollution qui en résulte, c’est bien ce que veulent les autorités, non ?
Et pourtant, contre toute attente et en dépit du bon sens le plus élémentaire, le ministère de l’écologie actuel, tout autant que le précédent, a décidé de classer les 2RM sur les mêmes critères de pollution que les automobiles. Depuis plus de deux ans, la FFMC aimerait en discuter avec les élus et représentants des gouvernements qui se succèdent, mais toutes nos demandes de rendez-vous, toutes nos propositions et analyses sont restées lettre morte… et alors que s’ouvrent les Assises de la mobilité, en préambule à de nouvelles mesures de restrictions des déplacements des citoyens, mesures antisociales qui n’impactent que les plus pauvres, les 2RM sont totalement ignorés des lanceurs de débats tout comme des médias qui se contentent, a minima, de répéter les éléments de langages gouvernementaux.
Doit-on en conclure que nous n’existons pas ? Nous allons donc faire en sorte de nous faire mieux entendre.