Après une année de concertation sans résultats concrets avec les Pouvoirs Publics, la FFMC a lancé un appel à la résistance aux motards, aux scootéristes et aux cyclomotoristes de France.
Depuis, ils se sont rassemblés autour des 80 antennes de la FFMC et ont multiplié les actions spectaculaires destinées à démontrer la pertinence de leurs revendications.
Pour autant, la FFMC ne communiquera pas cette fois-ci sur le nombre record de motards que son appel a mis dans les rues car c’est dans une configuration inhabituelle que les rassemblements se sont organisés dans une cinquantaine de villes en France : point d’orgue des différentes actions menées depuis l’appel à résister, les rendez-vous du 18 juin avaient pour but de donner en direct, aux représentants de l’état que sont les Préfets, les revendications que les Pouvoirs Publics semblent ne pas entendre autour de la table de la Concertation.
Pas de manifs géantes, mais des sit-in ou pique-niques devant les préfectures, des opérations d’envahissements de tramways, des circulations au ralenti sur des axes structurants ou des stationnements de motos sur des emplacements pour autos qui avaient pour but de rappeler les demandes des « motards en Colère » :
> la légalisation de la circulation entre les files dans les embouteillages,
> des mesures fiscales incitatives pour favoriser le port d’équipements de protection adaptés,
> le refus du contrôle technique des deux-roues motorisés, annoncé pour les cyclomoteurs lors de la réunion du CISR (Comité Interministériel de la Sécurité Routière) de février dernier
> la mise en avant de la formation et de l’éducation plutôt que la répression comme solution à l’accidentalité routière.
Comme l’explique Philippe Leduncq, du Bureau National de la FFMC, « lorsque nous avons manifesté en masse en mars dernier (50 000 motards dans les rues de 60 villes de France, NDR), avec des revendications pourtant légitimes, la seule réponse des pouvoirs publics a été d’accentuer en région parisienne la verbalisation « à la volée » (sans interception) des deux roues motorisés qui circulent entre les files dans les embouteillages, cette fois ci, nous avons donc choisi de manifester autrement notre désapprobation face à ce gouvernement qui renie ses engagements, et ne connaît que la politique du chiffre et de la répression. Nous n’excluons pas la possibilité de changer nos actions « bons enfants » en actions plus radicales car c’est ce que nous demandent les motards : assez de blablas, des actes ! ».
C’est désormais une certitude, « l’appel à la résistance » lancé par la FFMC est annonciateur d’autres actions dans les mois à venir.
Affaire à suivre !