La FFMC manifestera le 13 mars pour la reconnaissance des spécificités du deux-roues motorisé et un traitement équitable de ce mode de transport par les pouvoirs publics.
« Il n’y a rien de plus injuste que de traiter également des choses inégales ». Cette citation d’Aristote a plus de 2000 ans mais illustre parfaitement aujourd’hui les revendications des Motards en colère pour le respect et, surtout, la prise en compte de nos différences.
Vélo, moto, auto, camion, chaque moyen de transport est différent et la Loi doit tenir compte de leurs spécificités pour être équitable.
Il semble pourtant que les gouvernements successifs aient appliqué cette maxime à leur guise en ne reconnaissant les différences des deux-roues motorisés (2RM) que pour les pénaliser. Ainsi, leur rapport poids/puissance avantageux a légitimé une limitation de puissance (« loi des 100 chevaux »), leur insolente mobilité leur a fermé l’accès à des infrastructures sécurisées (interdiction de circuler dans le tunnel de l’A86) et leur mécanique accessible a rendu leur propriétaire passible de prison pour un clignotant remplacé par une pièce qui n’est pas celle d’origine (loi du 5 janvier 2006) !
En revanche, dès qu’il s’agit de favoriser l’essor de ce moyen de transport en adaptant la réglementation à ses spécificités, les portes se referment et les PV pleuvent !
Peu importe qu’un 2RM prenne moins de place qu’une voiture en stationnant, qu’il stationne sur un trottoir faute de place dédiée suffisante ; peu importe que le faible gabarit d’une moto lui permette de rouler entre les files de voitures arrêtées et, ainsi, de décongestionner les centres urbains en fluidifiant le trafic ; peu importe que les 2RM polluent moins grâce à leur facilité de déplacement.
Le code de la route est encore et toujours pensé uniquement pour l’usager majoritaire qu’est l’automobiliste. Même constat pour ce qui touche à l’aménagement des routes : la vulnérabilité des motards face aux obstacles latéraux, aux rails guillotines et aux ralentisseurs non conformes n’est pas suffisamment prise en compte, malgré toutes les recommandations faites par les centres d’études du Ministère des transports.
Quant à la politique de sécurité routière, les pouvoirs publics restent convaincus qu’un « copier-coller » de mesures qui ont eu une incidence positive sur l’accidentalité des automobilistes suffira à juguler l’accidentalité des 2RM. C’est ainsi qu’ils tenteront de nous soumettre au contrôle technique, bien que moins de 1% des accidents soit lié à une défaillance technique pour les 2RM.
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