Le 12 novembre 2018, la Métropole du Grand Paris présidée par Patrick Ollier (maire de Rueil-Malmaison) a adopté par 138 voix pour, 20 contre et 12 abstentions le principe de mise en place d’une Zone à Faibles Émissions (ZFE) sur les 79 communes situées à l’intérieur de l’A86.
Cette ZFE, sur le même principe que la "ZCR" actuelle dans la ville de Paris, s’appliquera tous les jours ouvrés de 8 heures du matin jusqu’à 20 heures aux véhicules circulant ou stationnant sur le territoire des 79 communes intra-A86.
Cette mesure concernera à partir du 1er juillet 2019 :
tous les véhicules (y compris 2-3 roues motorisés) disposant d’une vignette "Crit’Air" n° 5,
et tous les véhicules qui ne sont pas éligibles à la vignette Crit’air.
Ainsi, ce seront 118.000 véhicules du Grand Paris qui seront immédiatement impactés par cette mesure dès le 1er juillet prochain. L’estimation passe à 317.627 véhicules impactés (!) si l’on comptabilise également ceux de grande couronne qui sont amenés à se rendre dans le Grand Paris.
Et tout ceci n’est qu’un début, puisque le calendrier des interdictions suivantes dans la Métropole est déjà annoncé :
chaque année, interdiction d’une nouvelle catégorie de vignettes Crit’air,
en 2024, fin du diesel sur les routes de la métropole (seules les Crit’Air n°1 seront autorisées à rouler),
en 2030, fin des véhicules thermiques (interdiction de la Crit’air n° 1).
Sans surprise, ce sont les populations les plus défavorisées qui seront triplement pénalisées par ces mesures : à la fois celles qui n’ont pas les moyens d’abandonner un véhicule encore en état de circuler, encore moins d’acheter un véhicule neuf (notamment s’il est électrique) ; d’autant plus lorsque les territoires concernés sont mal desservis par les transports en commun.